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Quand la fin justifie les moyens
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 26 - 11 - 2015

En Syrie, le président turc Recip Tayyip Erdogan s'est fixé deux buts à atteindre qui sont à ses yeux vitaux pour l'intégrité et la sécurité nationale de son pays: la chute du régime de Bachar El Assad et la neutralisation des indépendantistes kurdes turcs et syriens. Pour y parvenir, il n'a eu aucun scrupule à nouer alliance objective avec les organisations djihado-terroristes syriennes y compris Daech qui combattent et le régime syrien et les Kurdes. Toutes bénéficient de ce fait d'un soutien multiforme de la part des autorités turques qui va de la tolérance par elles de leur implantation dans la zone frontalière syro-turque jusqu'à leur approvisionnement en armement, en passant par la possibilité pour elles de faire passer par le territoire turc leurs recrues étrangères où elles peuvent également trouver preneurs contre finance du « butin » qu'elles font.
L'alliance a fonctionné au bénéfice des deux parties contractantes jusqu'à l'intervention militaire russe en Syrie aux côtés des forces loyalistes du régime qui a permis à celles-ci mais aussi aux combattants kurdes syriens de bousculer les bandes djihado-terroristes contraignant ainsi le président turc à dévoiler ouvertement la compromission de son pays avec les organisations dont elles dépendent. Son exigence de l'instauration d'une zone sécurisée et d'exclusion aérienne aux confins des frontières syro-turques en est l'aveu confondant. En la formulant, Erdogan ne cherchait rien moins que d'offrir à ces organisations terroristes un sanctuaire où tout en étant préservées de la contre-offensive combinée russo-syrienne, elles empêcheraient les combattants kurdes de prendre le contrôle de la région. N'ayant pas été suivi sur cette voie par la communauté internationale y compris par les alliés traditionnels de la Turquie, Erdogan n'a pas pour autant renoncé à vouloir instaurer cette «zone sécurisée» quitte à l'imposer par le fait accompli. C'est probablement ce à quoi a visé l'incident militaire qui s'est produit mardi et a vu l'aviation turque abattre un appareil bombardier russe en mission de pilonnage de positions djihado-terroristes proches de la frontière syro-turque.
En autorisant l'aviation turque à agir de la sorte, Erdogan a dû se convaincre que cela allait dissuader les Russes de continuer à cibler ces positions qu'il a placées sous la protection de son pays. Il découvre au contraire que Moscou n'est nullement intimidée par la démonstration de « force » que se voulait être l'incident militaire qu'il a délibérément provoqué et surtout que cela ne lui vaut pas le franc et ferme soutien des alliés de la Turquie qui en la circonstance n'ont guère fait plus que l'inviter à faire preuve de retenue et modération.
A l'heure où la communauté internationale a décrété que la menace prioritaire pour elle dans la région et pour la paix dans le monde est celle que représentent les organisations terroristes que la Turquie soutient insidieusement, Erdogan se révèle être l'acteur politique qui fait fi de cette préoccupation et persiste à l'entretenir en refusant de rompre avec sa politique de soutien à ces organisations. Dès lors, l'on voit mal comment s'y prendra François Hollande pour plaider la cause turque auprès de Vladimir Poutine qui est parfaitement renseigné des « services » qu'Ankara rend à ces organisations terroristes que son armée combat en Syrie.


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