La localité de Sidi Yahia Bensefia dans la commune de Sidi Djilali fait face à plusieurs insuffisances qui se répercutent négativement sur le cadre de vie de la population, notamment le défaut d'éclairage public, l'approvisionnement en eau potable, routes défectueuses, invasion des sangliers. Selon des habitants, beaucoup d'efforts ont été faits à Sidi Djilali, mais la localité est toujours marginalisée. «Tous ceux qui se sont succédé à la tête de l'APC n'ont rien fait. Nous ne voulons pas abandonner nos terres et nos troupeaux et rentrer en ville. Mais nous manquons de beaucoup de choses. Le manque d'eau est un réel problème qui perdure depuis des décennies dans notre village. Le château d'eau existe, mais nous n'avons pas de bassins pour nous approvisionner. Est-ce normal ? Nos enfants parcourent près de 9 kilomètres pour se rendre à l'école d'Aïn Sfa et la route est complètement dégradée. Le transport scolaire est tout le temps perturbé par les pannes répétitives du bus. Ces conditions précaires se répercutent négativement sur la scolarité de nos enfants. Tout ce qu'on veut, c'est une école dotée de chauffage et d'animation culturelle et sportive. Pourquoi l'ancienne école n'a-t-elle pas été réhabilitée ? », s'interrogent les habitants de cette localité située à un jet de pierre du chef-lieu de la daïra de Sidi Djilali (30 kilomètres au sud de Sebdou). Par ailleurs, l'augmentation des effectifs de sangliers et de loups dans cette zone de Sidi Yahia représente un risque majeur pour la sécurité des riverains et de leurs bêtes. Les habitants se plaignent de dégâts occasionnés par ces animaux qui pénètrent de nuit dans les espaces privatifs. «Chaque matin nous nous réveillons sur des paysages désolants laissés par les sangliers. Même pendant la journée, des loups attaquent nos troupeaux de moutons», expliquent les habitants qui réclament une réaction des autorités locales. Le même constat est fait pour l'éclairage public. «Nous sommes plongés dans le noir dès la tombée de la nuit», disent-ils. Ces villageois affirment avoir saisi les élus locaux par plusieurs requêtes pour prendre en charge ce problème, mais en vain.