Rien ne va plus à l'USM Harrach où la situation a atteint un degré de pourrissement dangereux. Le président du club, Abdelkader Manaâ, qui détient toutes les rênes, est absent. Il se trouve en France pour des soins. L'entraîneur du club, Boualem Charef, et le président Manaâ ne s'adressent plus la parole depuis plusieurs mois. Les joueurs de l'équipe seniors ne sont pas payés depuis plusieurs mois aussi, alors que ceux des jeunes catégories sont livrés à eux-mêmes. Certains d'entre eux viennent des villes de l'intérieur du pays et ont du mal à subvenir à leurs besoins. L'équipe de l'USMH s'était déplacée, la semaine dernière à Saoura, sans aucun dirigeant et sans son entraîneur dans le cadre de la 16e journée du championnat de Ligue 1. L'équipe a été accompagnée du secrétaire du club. Cette situation est due à un manque de communication au sein du club dans la mesure où le président Manaâ gère tout. En ce sens, selon un des actionnaires de l'USMH, Djaafar Bouslimani, le président Manaâ ne les tenait pas au courant de ce qui se passait au club. Il leur avait fait croire que «tout le monde était payé et ce, jusqu'au mois d'octobre dernier». Or, c'est «tout le monde» qui accuse un retard dans les salaires. A ce titre, Bouslimani a annoncé que deux mois de salaires devraient être débloqués dès cette semaine pour contenir la colère des joueurs et du staff technique de l'USMH. Après le retour de Manaâ de France, les membres du conseil d'administration du club devraient prendre les mesures qui s'imposent, d'autant plus que Manaâ «ne leur disait pas tout au sujet de la gestion du club». En attendant, les joueurs affirment qu'ils honoreront leurs engagements et mettront au-dessus de toutes considérations les intérêts suprêmes du club. Ils ont demandé aux supporters de faire la part des choses et de les soutenir dans ces moments difficiles.