Le marché hebdomadaire de Hamma Bouziane, implanté à l'entrée sud de la ville, en contre-bas de la gare ferroviaire, et qui se tient, maintenant, pendant trois journées pleines, les mercredi, vendredi et samedi, est en passe de constituer un véritable cauchemar pour les habitants de la ville et des environs. «Même les voyageurs qui empruntent la RN 3 dans les deux sens, nord-sud et sud-nord, n'échappent pas au calvaire des embouteillages monstres», nous ont expliqué, hier, des citoyens et des commerçants hammis' qui subissent beaucoup de peines et de dommages, à cause de ce «souk anarchique». Et ces derniers d'expliquer que le problème se pose, d'une manière aiguë, en matière de transport sur la RN3. Lorsque ce marché se tient, l'encombrement sur cette voie de communication, de dimension nationale, est tel que les bus de transport urbain Constantine-Hamma sont obligés de s'arrêter à l'entrée du marché, complètement bloquée, en refusant d'aller plus loin et font descendre les passagers qui continuent à pied jusqu'au Hamma. Pour le retour, ils embarquent au même endroit et rebroussent chemin. Ensuite, selon le cahier de charges, signé par l'adjudicataire, cette journée est réservée à la vente de voitures, des articles vestimentaires et de la mercerie, par les marchands ambulants qui viennent de toutes les wilayas de l'Est. «Malheureusement, comme il n'y a aucun contrôle de l'APC, ont affirmé nos interlocuteurs, on y vend de tout: de la volaille qu'on égorge et déplume sur place, des fruits et légumes. Le vendredi était réservé, à l'origine, à la vente de voitures d'occasion, mais on y vend, également, de tout. Et on remet ça le samedi. Ce qui fait que pendant trois jours, c'est l'enfer pour les habitants». Et pendant ces trois jours, les commerçants réguliers, et même les informels, ne vendent rien et chôment. «Notre chiffre d'affaires habituel chute de plus de 75 %, durant ces trois journées d'enfer», nous ont avoué des commerçants qui ont pignon sur rue à Hamma Bouziane. «C'est pourquoi, nous demandons instamment, aux autorités communales de transférer ce marché, dans un autre site, parce qu'il nous pénalise et finira par nous contraindre à mettre la clé sous le paillasson». Sur un autre plan, les citoyens de la ville se sont plaints de ce marché dont les rejets polluent l'environnement immédiat de la ville. Mais quand nous avons fait connaître les préoccupations des commerçants et des citoyens au secrétaire général de l'APC, M. Bentazir, celui-ci a rétorqué que les inconvénients qu'ils ont décrits ne s'appliquent pas uniquement, au marché hebdomadaire du Hamma. «Et puis, nos commerçants ne voient que leurs intérêts étroits et ne pensent pas que ce marché fait vivre des centaines des familles de la ville et procure des rentrées financières à la ville, en ce sens que sa location lui procure, annuellement, une manne de 6 milliards de centimes». En réponse aux problèmes de l'environnement soulevés, le secrétaire général de l'APC a répondu que celui-ci ne se pose plus depuis qu'ils ont passé convention avec l'adjudicataire pour confier la mission de l'assainissement du marché, à l'EPIC de la commune. «A la suite de cela, l'entreprise communale entre, immédiatement, en action, aussitôt le marché fermé, pour ramasser tous les déchets rejetés durant l'activité de la journée. Et le problème ne se pose plus maintenant», a affirmé M. Bentazir.