Hormis ceux de Trouville, qui a été, notons-le, choisie comme localité témoin près de quatre ans auparavant, dans le cadre d'un aménagement urbain qui ne s'est malheureusement pas étendu aux localités mitoyennes, les autres accès des plages de la daïra d'Aïn El Turck, où du moins ce qu'il en reste, tombent en décrépitude. L'incivisme et sa fratrie, qui ont harmonisé leurs efforts avec le laxisme des uns et des autres, ont finalement accouché du piteux état de ces accès, passages incontournables pour accéder à la plage. Selon le constat établi sur le terrain, certains de ces passages ont été carrément obstrués par des riverains qui se sont adjugé le droit pour réaliser une extension illicite de leurs habitations allant même jusqu'à ériger des portes, alors que d'autres ont été tout simplement transformés en décharge à ciel ouvert où de gros rats se disputent bravement la pitance aux chats. Il suffit d'effectuer une visite sur les lieux pour constater de visu l'horrible massacre qui agresse le regard et l'odorat. De la localité de St Roch jusqu'à celle de Bousfer Plage, ce phénomène a désagréablement surpris nombre de familles venues, au cours des week-ends ensoleillés, des différentes contrées d'Oran pour une sortie d'oxygénation sur les plages de cette daïra, faisant peine à voir, qui a été désignée, ironie du sort, comme zone d'appui pour les Jeux méditerranéens 2021. «Nous avons perdu espoir quant à un hypothétique lancement d'une opération d'assainissement visant à réhabiliter ce qui reste des accès aux plages dont certains ne sont plus identifiables. En dépit de nos requêtes destinées à attirer l'attention de nos responsables, nous assistons médusés à leur massacre qui va crescendo au fil des jours», a déploré un riverain désappointé de la localité de Bouiseville. Des déclarations similaires ont été formulées par d'autres riverains abordés à ce propos par Le Quotidien d'Oran, qui ont en plus tenu à dénoncer « l'état de déliquescence des plages, dont certaines croupissent sous des amoncellements d'ordures dégageant une puanteur insupportable et notamment l'envahissement du béton à même le sable ». Les riverains de la localité de St Roch ne s'étonnent désormais plus de la présence des porcs sauvages glandouillant allègrement sur la plage aux côtés des chiens errants. « Vous dites accès ? Cela me fait marrer », a répondu un habitant de cette localité à une question posée au sujet des passages accédant aux plages. Une réplique qui en principe devrait fouetter la conscience et susciter une réaction à même d'honorer la confiance des pouvoirs publics qui ont choisi cette daïra, parmi les huit autres que compte la wilaya d'Oran, comme une zone d'appui pour les JM 2021.