Une présence timide de vacanciers est relevée dans la contrée d'Aïn El Turck, en ce début du printemps et ce, en dépit des bonnes conditions météorologiques avec beaucoup de soleil et une hausse plus au moins sensible de la température. En effet, contrairement aux années précédentes, seulement quelques familles, venues des différents coins de la wilaya d'Oran et même de ses contrées limitrophes, ont convergé vers ce littoral, pour un bref séjour, durant les vacances scolaires. Seuls les week-ends, les sites des Andalouses, Bomo-Plage et le lieudit l'Etoile, sont incontestablement les lieux les plus prisés, pour une sortie d'oxygénation. En famille ou tout simplement entre copains, ils étaient nombreux à s'être installés sur le sable jusqu'à la tombée du soir, pour goûter aux joies que procure une journée ensoleillée, en bord de mer. Nombre d'entre eux ont rapporté leurs victuailles pour déjeuner en plein air. D'autres, encore, ont concocté des barbecues, à la grande joie de leur progéniture. « Nous avions grandement besoin, surtout les enfants, d'une sortie d'oxygénation après la grisaille et le crachin, qui ont caractérisé, les premiers jours des vacances », a commenté, en substance, un jeune homme, accompagné de sa famille, domiciliée dans le quartier de Gambetta, qui se sont installés à quelques mètres du rivage, non loin du complexe des Andalouses où l'afflux n'a pas cessé, depuis l'apparition du soleil. Des déclarations similaires ont été formulées par un père de famille, demeurant au faubourg de la Ville Nouvelle. « Nous tentons de faire profiter, au maximum, nos enfants du soleil et de l'air marin, car ils étouffent, en ville, durant toute l'année ». Ils étaient encore nombreux les férus de la pêche à la ligne, qui se sont empressés de se poster sur les récifs tapissant les rivages des localités côtières des Coralès, Bousfer, St Roch, Trouville et le village de Cap Falcon, entres autres. Cependant le point noir, largement épilogué par nos interlocuteurs, s'identifie à travers les amas d'une variété de détritus et autres carcasses de bouteilles d'alcool ainsi que des tas de déblais, qui jonchent la grande majorité des plages, et ce, au point de recouvrir de grandes superficies de sable. L'odorat de ces vacanciers est, également, agressé par la puanteur qui se dégage de ces éventails d'ordures entassés dans ces plages. « Pourquoi n'a-t-on pas entrepris d'opérations de ramassage pour tenter de préserver l'environnement ? Des indices flagrants démontrent que le dépôt des détritus semble remonter à la dernière saison estivale. C'est vraiment déplorable de constater la pitoyable déchéance de ces prestigieuses plages », s'est insurgé, avec dépit, un vacancier venu, avec ses voisins de la banlieue d'Oran, pour passer un après-midi, en bord de mer, dans la localité de Bouiseville. Le même son de cloche s'est fait entendre chez d'autres interlocuteurs dont certains n'ont pas hésité à fustiger la passivité manifeste des responsables concernés, à propos de ce triste constat. « N'existe-t-il aucune personne raisonnée, apte à concocter une opération de nettoyage, qui ne coûte que des miettes, par rapport aux piteux badigeonnages à la chaux des trottoirs et des arbres, qu'on effectue, précipitamment, à la veille d'une visite d'un haut responsable », ont fait remarquer les mêmes interlocuteurs. Toujours est-il, qu'en prévision de la saison estivale, un nombre restreint de familles a, d'ores et déjà, entamé la prospection d'une location. Les lieux de villégiature et les résidences d'appartements meublés, jalonnant cette contrée côtière, constituent l'essentiel de leur point de chute pour s'enquérir de la disponibilité et des tarifs pratiqués, à la veille de la saison printanière. Néanmoins, les prix pratiqués, par la plupart, voire tous les établissements dépassent tout entendement, sans que pour autant la qualité de l'offre de l'hébergement et de la restauration ne soit, vraiment, à la hauteur. Un bol d'air iodé et le changement d'environnement, pour fuir le stress, représentent généralement, les principaux arguments invoqués par ces vacanciers. Ainsi, après une brève période de vaches maigres, qui aura duré une partie de l'hiver, lesdits établissements, semblent, en toute vraisemblance, se réveiller de leur hibernation même si ce n'est pas le grand rush, comme ce fut le cas, les années précédentes.. Un petit nombre de familles n'a pas regretté d'étendre leur visite aux petites localités côtières, limitrophes à la municipalité d'El Ançor, à savoir Madagh et Cap blanc où elles ont été fascinées par la beauté à l'état sauvage des paysages. « Un ami nous a fait découvrir cette splendide région où l'air iodé est embaumé par la senteur de la végétation, qui recouvre de grandes superficies surplombant la mer », a encore fait remarquer un quinquagénaire, qui était accompagné de ses trois enfants. L'ambiance des fins d'après-midi est caractérisée par l'apparition, presque spontanée, de dizaines de petites embarcations de pêcheurs, qui ont, en toute vraisemblance, attendu la tombée du crépuscule pour prendre la mer. Forcées à l'immobilisation des semaines durant, en raison des mauvaises conditions météorologiques, les embarcations des petits pêcheurs ont, enfin, levé l'ancre à la faveur de l'apaisement de la mer.