Les souscripteurs au lotissement El Ménia sont revenus pour la énième fois à la charge en tenant, hier, un sit-in devant le cabinet du wali pour protester contre le retard accusé dans le lancement des travaux de VRD, lesquels travaux incombent à l'agence foncière de la wilaya, « qui n'exécute qu'au compte-gouttes, et avec beaucoup de retard les dispositions en faveur des bénéficiaires des lots de terrain ». Selon le président de l'association des souscripteurs au lotissement d'El Ménia, Med Chérif Meslem, cette situation est à l'origine d'un blocage de tout le processus de règlement du problème de ce lotissement qui date de 28 ans maintenant. En désespoir de cause, poursuivra-t-il, « nous avons même saisi officiellement et par correspondance écrite, le 1er ministre, le ministre de l'Intérieur, le ministre de la Justice et le procureur près le tribunal de Ziadia, sollicitant leurs interventions pour débloquer les choses. Nous ne comprenons pas cette « hogra » dont nous sommes victimes et ce mépris affiché à l'endroit de notre dossier et par là même de nos droits, puisque nous nous sommes acquittés de toutes nos obligations de payement, acceptant jusqu'à une revalorisation du prix du m2 ». Mais, malgré cela et « en dépit de toute nos démarches et sit-in de protestation, notre dossier n'a pas bougé ne serait-ce que d'un iota », se désolera-t-il. Et d'ajouter que l'agence foncière a consenti finalement à « nous délivrer les actes de propriété, principale revendication des souscripteurs, mais au bout de plus d'un quart de siècle d'attente. Maintenant et suite à cette évolution du dossier en faveur des souscripteurs, la direction de l'agence foncière refuse toujours d'effectuer la viabilisation du lotissement ». Interrogé sur ce sujet, le directeur de l'agence foncière, M. Noureddine Boudemaghe, rejettera toutes les allégations qui visent à discréditer l'agence foncière, et donnera les explications au sujet de cette phase des travaux, ainsi que les arguments qui retardent leur exécution. « L'opération de viabilisation, qui nécessite au préalable un travail technique et une réglementation à suivre, a déjà été entamée », précise-t-il. Affirmant à ce propos que « l'agence foncière a établi un cahier des charges relatif aux travaux en question, et prévoit le lancement d'avis d'appel d'offres, puis suivront les soumissions au marché, le passage devant la commission des marchés etc., c'est dire que cela peut prendre jusqu'à six mois », notera-t-il. Et de souligner que pour écourter autant que possible le temps que prendront ces procédures réglementaires, « l'agence foncière fait tout son possible pour que le marché soit attribué à une entreprise étatique et selon la formule rapide du gré à gré afin d'éviter un long cheminement exigé par les procédures réglementaires. Chose qui nécessite l'accord de la tutelle, bien sûr », souligne notre interlocuteur.