Des sit-in et autres rassemblements de protestation ont été organisés, hier, dans de nombreuses wilayas du pays, par les corps communs de l'Education nationale, à l'appel du syndicat national des corps communs et des ouvriers professionnels de l'Education nationale (SNCCOPEN) pour exiger la prise en charge de la plate-forme de revendications de cette frange. Celle-ci se résume à l'application des accords conclus le 30 novembre 2014, entre les syndicats et le ministère, la suppression des articles 19 et 22 de la loi 03/06, la fonction publique, l'intégration des employés travaillant dans les laboratoires, la révision à la hausse de la prime de rendement, la révision du statut particulier et la désignation de délégués des ouvriers professionnels et des corps communs, dans les commissions des uvres sociales de l'Education nationale. Le syndicat des corps communs insiste, notamment, sur la refonte du statut particulier et une révision du système indemnitaire des 200.000 travailleurs qui continuent de percevoir des salaires «misérables». Les délégués syndicaux réclament une révision de la classification des corps communs et de leurs salaires, l'augmentation de la prime de rendement à 40%, au lieu de 30%, la révision des horaires et une stricte délimitation des missions des ouvriers professionnels. Les corps communs veulent, aussi, le versement par les uvres sociales d'un mois de salaire de réserve, l'organisation d'un mouvement de personnel, entre les établissements scolaires, l'indemnisation des travailleurs réquisitionnés durant les examens, l'application de la note de titularisation, et l'ouverture de nouveaux postes budgétaires. Ils demandent également, la révision à la hausse des primes dites essentielles (la prime de danger, nécessaire aux laborantins qui manipulent des produits chimiques), la prime de transport et la prime de service permanent. Dans la wilaya d'Oran, d'autres revendications locales ont été soulevées, hier, par les corps communs et dont les délégués réclament l'envoi de commissions dans certains établissements scolaires de la wilaya pour enquêter sur la gestion administrative. Le délégué régional des corps communs à l'ouest du pays, que nous avons contacté, dénonce la hogra' et les «abus de pouvoir» de certains cadres du secteur. Il a, ainsi, réclamé la suspension immédiate des chefs services «incompétents» et l'annulation des réquisitions administratives des corps communs. Il est à noter que le SNCCOPEN annonce un sit-in national, le 30 avril en cours, à Tipaza pour dénoncer la «politique de ségrégation» menée par le ministère de tutelle. «Le syndicat a opté pour la wilaya de Tipaza, après l'échec de plusieurs tentatives, ces dernières années, pour tenir un rassemblement national devant le siège du ministère de l'Education nationale, en raison des dispositifs impressionnants, mis en place par les services de l'ordre, dans la capitale», précise un membre du bureau national de cette organisation syndicale.