«Des dispositions spéciales seront mises en application lors des examens de fin d'année, particulièrement pour ce qui concerne le Baccalauréat», nous a indiqué, hier, le directeur de l'Education, M. Bouhali. «Renforcement de la surveillance, interdiction des téléphones portables et de tout objet électronique, retard intolérable, aussi minime soit-il et, même le besoin d'aller aux toilettes est codifié', car le candidat concerné doit remplir une fiche portant ses renseignements, la cause de sa sortie de la salle d'examen, et après le OK des responsables, il sera accompagné, voire escorté, par des surveillants», c'est en grand, le titre de cette session du bac 2016, «fermeté dans la lutte contre la fraude», comme le souligne M. Bouhali. Ce dernier nous a indiqué qu'une large campagne est, actuellement, engagée par la tutelle pour sensibiliser les candidats, leurs parents, les chefs de centres d'examens et les surveillants, au sujet de ce phénomène de la fraude, et «nous sommes déterminés à appliquer la réglementation, dans toute sa rigueur, contre les tricheurs et les tentatives de triche aux examens de fin d'année». «Tout le monde est averti, donc, le téléphone portable étant strictement interdit, tout cas de possession d'un téléphone portable sera considéré comme tentative de fraude, et c'est l'exclusion de 5 ans à 10 ans, pour tout candidat coupable de fraude», ajoutera-t-il. Notre interlocuteur nous confiera, dans ce sillage, qu' «en cas de soupçons ou de doutes, on procèdera à la fouille corporelle, à l'entrée des centres d'examens, et l'on utilisera des détecteurs de téléphones portables pour débusquer les fraudeurs». M. Bouhali rappellera que la fraude, à l'aide des nouvelles technologies, un phénomène répandu à travers plusieurs pays, dont les plus développés d'entre eux, ne doit pas nous faire oublier la fraude «classique», où «les tricheurs recourent à des méthodes et des techniques, toutes autres que celles technologiques», comme les petits bouts de papiers (lahrouze), l'écriture sur les avant-bras, et autres petites astuces de tricherie. En tout cas, soutient notre interlocuteur, «tout est mis en place pour démasquer toute tentative de fraude». Ajoutant, dans ce contexte, que «la tutelle est résolue dans sa démarche pour préserver la crédibilité de l'examen du Bac». Mais, au bout de toutes ces dispositions dissuasives dans la lutte contre le phénomène de la fraude aux examens, estime M. Bouhali, l'élément humain reste le plus important dans l'équation. «C'est pour cela, reconnaîtra-t-il, qu'il faut que les chefs de centre d'examens et les surveillants soient à la hauteur de cette noble mission qui leur est confiée, afin d'inculquer aux élèves l'esprit de compétitivité».