La ministre de l'Education nationale a fait savoir que des tentatives de fraude ont été enregistrées après la distribution des sujets des épreuves et que certains candidats ont utilisé des moyens de nouvelles technologies pour envoyer le sujet via Internet et tenter d'avoir la réponse. Le concours de recrutement des enseignants, qui s'est déroulé avant-hier, samedi, a enregistré la participation de 971 964 candidats, répartis à travers 1 974 centres d'examen, dont 35 881 enseignants contractuels. L'examen oral aura lieu du 25 au 27 juin et les résultats finals seront publiés le 30 juin prochain. Bien que la ministre de l'Education nationale ait affirmé que le concours de recrutement s'est déroulé dans de "bonnes conditions" à travers tout le territoire national, des cas de triche ont été signalés. Des candidats ont été pris en flagrant délit de triche, selon la première responsable du secteur de l'éducation, Mme Nouria Benghabrit. "La triche est un épiphénomène", a minimisé, néanmoins, un responsable du ministère de l'Education national joint par téléphone, hier. Selon la même source, le nombre "des enseignants fraudeurs" reste infime par rapport au nombre total des candidats. "Pour le moment, nous n'avons pas le chiffre exact du nombre d'enseignants accusés de fraude, car nous n'avons toujours pas reçu les PV des centres d'examen", a ajouté notre interlocuteur. Pour ce responsable du département de Benghabrit, la qualité des surveillants et l'exigence du ministère concernant la transparence ont permis de démasquer les tricheurs. "Les tentatives de fraude avérées lors du concours de recrutement des enseignants confortent la décision du ministère de l'Education à recourir au concours et aux épreuves écrites et orales", a encore souligné notre source. Dans une déclaration à la presse, la ministre de l'Education nationale a fait savoir que des tentatives de fraude ont été enregistrées après la distribution des sujets des épreuves. Certains candidats ont utilisé des moyens de nouvelles technologies pour envoyer le sujet via Internet et tenter d'avoir la réponse, a-t-elle expliqué. La ministre a averti que "toute personne confondue de perturbation du concours, soit en envoyant les sujets, soit en tentant d'obtenir des réponses, sera soumise à enquête, comme cela a été le cas pour le baccalauréat". La ministre a affirmé qu'elle "ne tolérera aucune tentative visant la crédibilité de ce concours national", précisant que "la loi sera appliquée de par les sanctions les plus sévères allant jusqu'à l'emprisonnement". Mme Benghabrit a ajouté qu'elle "ne permettra nullement que soient déstabilisés les candidats intègres qui ont pris part au concours en toute crédibilité et avec la volonté de réussir", affirmant que "leurs chances de réussite seront protégées". La ministre de l'Education nationale a, également, reconnu qu'"un certain nombre de sujets ont été publiés sur Internet. Vérification faite : c'étaient de faux sujets. C'est ce que certaines personnes ont fait l'année dernière lors de l'examen du baccalauréat dans le but de déstabiliser". À l'heure actuelle, "rien ne permet de dire que ce ne sont pas des tentatives isolées". La première responsable du secteur de l'éducation a rappelé que "la traçabilité existe sur les réseaux sociaux et que les auteurs d'une fraude peuvent être identifiés". D. S.