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Baisse des recettes: L'Algérie pas à l'abri du scénario vénézuélien
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 23 - 05 - 2016

L'Algérie traverse une période extrêmement délicate du fait de la baisse de ses recettes en devises à cause de la chute des prix du pétrole. Le pays est-il en passe de vivre le même scénario que celui dont est confronté actuellement le Venezuela ?
Selon Francis Perrin, un expert international dans le domaine de l'énergie, auteur de plusieurs ouvrages et président de «Stratégies et politiques énergétiques», ce «scénario catastrophe» est à écarter pour au moins deux années pour la simple raison que, contrairement au Venezuela, l'Algérie a su en quelque sorte anticiper les événements en instituant un fonds souverain (en référence au Fonds de régulation des recettes) qui permet de combler momentanément des trous dans les caisses de l'Etat. Ce fonds, qui commence à fondre, ne tiendra pas indéfiniment si les prix du pétrole ne repartent pas à la hausse, explique M. Perrin qui avertit clairement que si notre pays, qui dispose d'énormes potentialités, ne diversifie pas son économie durant cette période de deux années, il sera confronté aux mêmes problèmes que le Venezuela.
Francis Perrin, qui était invité de la «Tribune d'Algérie Eco» à l'hôtel Sheraton d'Alger, a fait savoir que tous les pays producteurs de pétrole sont passés à côté d'une véritable catastrophe à cause de la chute brutale du prix du pétrole qui a perdu en l'espace d'une année 75% de sa valeur sur le marché. Les dernières hausses des prix de l'or noir constatées ces derniers jours (presque 50 dollars) sont une bénédiction pour les pays producteurs, telle l'Algérie, mais restent très insuffisants de l'avis de l'expert qui souligne que ce prix ne permet pas d'investir dans d'autres gisements, ce qui constitue un grave problème à long terme. Plusieurs facteurs objectifs ont contribué à la chute des prix du pétrole. Le «printemps arabe» de 2011 a été, selon M. Perrin, la première cause du fléchissement des prix des hydrocarbures. La deuxième raison et pas des moindres, c'est l'entrée sur le marché international du gaz et du pétrole de schiste en provenance des Etats-Unis et du Canada. La «surabondance» était telle sur le marché que les prix ont connu rapidement un effondrement, explique le conférencier qui souligne que plusieurs producteurs, aux USA notamment, ont mis la clé sous le paillasson parce qu'ils n'arrivaient plus à suivre la tendance baissière. C'est justement grâce, en partie, à la «banqueroute» de ces dizaines de compagnies privées américaines que les prix sont repartis légèrement en hausse. Ce n'est bien évidemment pas la seule raison. La menace brandie par les pays membres de l'OPEP, à leur tête l'Arabie Saoudite, à la veille de la réunion de Doha qui s'est déroulée il y a un peu plus d'un mois, de geler la production, a contribué également à créer la panique, ce qui a influé sur les prix du pétrole, analyse M. Perrin. Mais la «volte-face» de l'Arabie Saoudite a vite fait de désenchanter le marché. La seule raison logique qui maintient encore les prix à un niveau relativement élevé, c'est la grève observée dans le secteur des hydrocarbures au Koweït, dira Francis Perrin pour qui un prix en deçà de 70 dollars ne représente pas seulement une menace pour les pays producteurs mais également pour les pays industrialisés et les pays émergents. Il explique à ce sujet que si les prix restent encore bas, les pays producteurs ne pourront pas investir dans la recherche, l'exploration et l'exploitation d'autres gisements, ce qui représentera un véritable danger sur l'économie mondiale à long terme qui sera, selon lui, dépourvue de l'énergie nécessaire pour fonctionner. Mais pour l'heure, rien n'indique malheureusement une hausse durable des prix du pétrole, en particulier après le retour de l'Iran sur le marché et surtout à cause d'une OPEP qui n'arrive pas à prendre la moindre décision à l'unanimité, ajoute M. Perrin qui souligne que les statuts de cette organisation ne permettent pas de prendre une quelconque décision sans l'aval des 13 pays membres. En fait, l'OPEP n'a pas seulement les mains et les pieds liés par des statuts complètement révolus mais cette organisation fonctionne au gré de l'humeur de grands producteurs de pétrole, Arabie Saoudite et Iran, ce qui n'augure rien de bon. L'Algérie est condamnée à diversifier rapidement son économie au risque de rejoindre le Venezuela qui se débat dans une grave crise économique qui augure de graves bouleversements.


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