Une plainte a été déposée hier auprès du procureur de la République près le tribunal d'Oran par un groupe de journalistes demandant l'ouverture d'une enquête sur la procédure d'octroi de la carte nationale du journaliste professionnel. Une procédure entachée, selon les plaignants, de faits assimilés à «l'usurpation d'identité, fausse déclaration, faux et usage de faux», délits punis par les articles 223-215 du code pénal. Les plaignants, un groupe de journalistes d'Oran, initiateurs de ce qui est désormais connu sous l'appellation de «déclaration d'Oran», ont demandé aux instances judiciaires du tribunal d'Oran «l'ouverture d'une enquête» pour débusquer ceux qu'ils qualifient de «faussaires» parmi les propriétaires des entreprises de presse ayant induit en erreur la commission nationale provisoire pour l'octroi de la carte du journaliste professionnel, par «de faux dossiers de personnes» sans qualification, afin d'obtenir une carte professionnelle. «Des faits qui relèvent du faux et de l'usage de faux de la part des deux parties», lit-on dans un communiqué diffusé en marge d'une conférence de presse animée hier au siège de la Ligue algérienne des droits de l'homme (LADDH), par les initiateurs de «la déclaration d'Oran». «Par cette plainte, on lance officiellement un appel à la justice algérienne, dont l'équité ne constitue aucun doute pour nous, pour prendre part à l'assainissement de la scène médiatique algérienne», affirme-t-on de même source. Une entreprise, est-il souligné, qui vise en finalité, «à assurer le droit du citoyen à une information crédible, œuvre de journalistes répondant aux critères requis par la loi sur l'information et les lois du travail». Aussi, les initiateurs de la déclaration d'Oran ont-ils lancé un appel aux journalistes, aux acteurs de la société civile, les syndicats, les membres des partis politiques agréés ainsi qu'aux citoyennes et citoyens à se joindre au rassemblement prévu demain à partir de 14h à la Place des Victoires, au centre-ville d'Oran. L'objectif du rassemblement étant «la défense du droit du citoyen à une presse libre et indépendante», est-il enfin souligné.