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Blizzard sur les relations de la Turquie avec l'OTAN
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 21 - 07 - 2016

Une semaine après la tentative de coup d'Etat en Turquie qui s'est soldée par l'échec à la suite duquel les autorités légales du pays procèdent sur instruction du président Recep Tayyip Erdogan à une vaste et brutale opération d'épuration au sein de pratiquement tous les appareils et institutions de l'Etat, le flou absolu persiste quant à savoir qui en a été le ou les commanditaires. Ceux que le président Erdogan a d'emblée accusés d'avoir fomenté la tentative de son renversement sont son ancien allié Fethullah Gülen, exilé aux Etats-Unis et ses partisans qui auraient été nombreux infiltrés dans l'armée, la police et autres appareils de l'Etat. Son accusation reste cependant à être démontrée.
Aucune preuve tangible n'a été dévoilée qui implique l'exilé turc et le mouvement d'opposition dont il est le leader. Tant qu'il en sera ainsi, il est clair que la péremptoire accusation portée contre eux par Erdogan restera sujette à caution pour les milieux qui, au vu des péripéties du déroulement de la tentative de coup d'Etat, y voient un coup monté fomenté par le président turc et ses soutiens acquis à son dessein d'instaurer un régime présidentiel fort, même despotique, et une république à coloration islamiste.
Que la vérité soit celle que présentent Erdogan et ses partisans ou celle des tenants du coup monté par eux, il est à s'interroger sur l'attitude des grandes puissances occidentales, et des Etats-Unis en premier lieu, qui prétendent avec une naïveté qui ne trompe personne qu'ils n'auraient « rien vu venir » dans un pays où elles disposent d'antennes d'information et de renseignement dans pratiquement tous les niveaux de l'Etat et de la société turque.
C'est en effet un secret de Polichinelle qu'il existe entre l'armée turque insérée dans le dispositif militaire de l'OTAN depuis 1952 et son homologue américaine pour le moins une coopération à tous points de vue dont il résulte que les gens du Pentagone et de la CIA qui en est un démembrement savent pratiquement tout de ce que mijote d'entreprendre « la grande muette » turque. Que le groupe de militaires putschistes ait agi manipulé par Erdogan et ses partisans ou à l'instigation de Fethallah Gülin l'opposant en exil aux Etats-Unis, il est plus que certain que les Etats-Unis ont eu vent de leurs préparatifs dont un aspect a incombé à des gradés turcs en poste dans la base aérienne Incirlik sous contrôle américain.
Sans aller jusqu'à pointer les Etats-Unis en tant que commanditaire de la tentative de coup d'Etat ou de coup monté - c'est selon la thèse à laquelle chacun tient -, l'on peut néanmoins leur faire reproche d'avoir cyniquement fermé les yeux sur une opération dont il résulte une singulière dépréciation de la Turquie et de son Etat. Si prévaut la thèse de la machination par Erdogan et ses alliés, alors les Etats-Unis sont coupables de ne pas avoir émis en leur direction le signe réprobatif contre un processus qui est en train d'expurger toutes les avancées démocratiques opérées en Turquie. Si par contre il s'avère que la tentative a été fomentée par les ennemis de ce même Erdogan, les Etats-Unis sont tout aussi coupables mais de ne pas avoir dissuadé ces derniers de s'en prendre à l'ordre constitutionnel et légal duquel le président turc tire sa légitimité quoiqu'on puisse penser de sa politique et de son comportement autocratique. Entre Ankara et Washington, il ne peut maintenant y avoir que méfiance.


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