Le problème posé par la construction érigée par un promoteur privé à l'entrée de la cité 40 logements sociaux-participatifs (LSP) en haut du quartier "El-Karia" de Zighoud-Youcef, dont le traitement par les autorités locales demeure encore "insuffisant" aux yeux des habitants, soulève toujours l'indignation chez les citoyens de ce chef-lieu de daira du Nord Constantinois. Après que ce problème qui date de l'année 2012 est portée ce week-end à notre connaissance, nous avons sollicité d'abord l'association des souscripteurs au programme de 100 logements LSP de Zighoud-Youcef, dont fait partie cette tranche de 40 LSP, à l'effet de nous donner des éclaircissements. Quelques-uns d'entre eux nous ont expliqué qu'il s'agit "de ce programme global de 100 logements LSP dont la réalisation avait été confiée à un promoteur privé. Celui-ci a découpé le programme en deux tranches de 60 et 40 logements ; la dernière tranche qui a été livrée en 2012 comporte un inconvénient majeur à l'entrée de la cité : l'érection d'un bâtiment, juste à l'entrée de la cité, bloque complètement l'accès à cette dernière et oblige les résidents à emprunter un chemin long et tortueux pour rentrer chez eux. Les membres de l'association indiquent alors que les résidents des 40 logements n'ont jamais cessé de protester auprès des autorités locales et de la wilaya de Constantine en demandant leur intervention pour contraindre le promoteur à enlever la construction en question qui leur pose problème. Le problème n'a pas été réglé jusqu'à ce jour. Nos interlocuteurs se sont demandés, d'ailleurs, pourquoi cette construction n'a pas été démolie par les services de l'APC "du moment que le constructeur a été destinataire de deux mises en demeure pour justifier la légalité de sa construction avant qu'il ne soit procédé à sa destruction", ont-ils estimé. Le président de l'APC de Zighoud-Youcef, M. Aidouci Bachir, que nous avons contacté hier, n'a pas écarté la possibilité que la construction soit érigée illégalement. Il confirmera ensuite que les deux mises en demeure adressées au promoteur lui demandant de justifier la légalité de cette construction n'ont pas encore abouti. "L'intéressé, a déclaré M. Aidouci, prétend que le bâtiment en question fait office d'administration pour son entreprise et qu'il détient à ce sujet tous les documents légaux délivrés par les services concernés de la wilaya, et que la construction fait partie intégrante de l'assiette foncière qui lui a été attribuée pour la réalisation des 100 logements LSP". Seulement, a ajouté le maire, "le concerné n'a pas encore fourni les justificatifs qu'il prétend détenir et l'on s'achemine irrémédiablement vers la destruction de ce bâtiment".