«La corruption est apparue sur terre et sur mer par suite des actes accomplis par la main des hommes, afin que Dieu leur fasse goûter une partie de ce qu'ils ont fait. Peut-être ils reviendront» Coran sourate XXX verset 41 Devant la situation sociale actuelle, les circonstances environnementales présentes, la conjoncture économique courante, le contexte culturel existant, il y a le lambda algérien, le «pauvrico» ce laissé pour compte de la société, le petit bourgeois (fils à papa), et les intellects de tout horizon. Ce qui nous importe le plus à travers cette petite et modeste contribution superficielle, se sont plus ces intellects ; ils ont tendance d'avoir la préférence de se déclarer fidèles à leurs opinons, à leurs idées tout en fermant les yeux à la passion et à la sollicitation du positivisme portant sur les situations avancées ci-dessus. Au départ cela me fait penser aux partisans qui valdinguent le bien pour semer plus de mal, des réactionnaires égocentriques valsant dans les champs pour faire fleurir le non-droit, la bureaucratie, la corruption, le clientélisme, le désordre... Tout ce beau monde veut gouverner, mais personne ne veut être citoyen, dans ce cas-là ou est la cité !! On dit souvent «qu'une république n'est point fondée sur la vertu; c'est sur l'ambition de chaque citoyen, qui contient l'ambition des autres» . «Nous les avons divisés sur la terre en communautés. Il y a parmi eux des justes et d'autres qui ne le sont pas. Nous les avons éprouvés par des biens et par des maux. Ils reviendront peut-être vers nous» Coran S.VII-V 181. Il y a aussi ceux qui ont combattu pendant des années par conviction, s'opposant aux bureaucrates, aux «si flen», aux petits bourgeois du jour, au gain facile, aux rentiers... Ils ne demandent que la reprise du flambeau ! Par ces responsables qu'ils soient politiques engagés, économiques disposés, intellectuels enrôlés et l'ensemble de la société ne doivent pas se démettre, ni se laisser emporter par l'actuelle dictature des khobzistes, des affaires qui menacent la paix et ne laissent pas de place à la démocratie... Alors ils préfèrent par persuasion devenir de véritables militants, engagés. Une éventualité pour rejoindre dans le meilleur des cas le courant, l'école ou l'approche de l'histoire qui doit se poursuivre grâce à chacun de nous. Et cette école, ce courant et cette approche se fondent vers plus de justice, plus de liberté, plus de valeur, plus de morale, plus d'équité tout en faisant attention que ça ne soit pas cette liberté incontrôlée du renard dans le poulailler. «On» ne demande que respecter la loi et que la loi soit au-dessus de tout le monde et, par civisme, s'efforcer de la faire respecter. Les «citoyens» sont donc moralement contraints de se conformer aux règles que les représentants du peuple ont fixées. De plus, le respect de la loi est une condition nécessaire pour vivre dans une société organisée et ordonnée où ne règne pas la loi du plus fort, ni de l'argent et ni de Mr. «si flen». -Savoir respecter les autres et faire preuve de civilité par la légitimation mutuelle, sans distinction aucune. Le respect mutuel constitue l'un des fondements des relations interpersonnelles mais aussi et surtout de la paix sociale. -Savoir également défendre son environnement en y apportant sa contribution dans les différents domaines : alimentation, consommation, eau, énergie, transport, produits chimiques, jardinage, espaces publics etc. les petites actions solidaires à l'échelles de nos communes, si tous les citoyens algériens s'y mettaient chacun dans leur coin, quartier et ville, cela réduirait pas mal de dégâts à notre environnement (la saleté et le désordre). Il suffit d'un peu d'investissement de chacun pour agir efficacement. Parler, réfléchir, dénoncer, c'est bien ! Mais agir c'est mieux ! Il s'agit également de cultiver une nouvelle pensée critique, c'est-à-dire développer sa disposition à analyser attentivement une information avant de la tenir pour vraie. La pensée critique permet d'éviter de se faire trop rapidement une opinion ou de tirer des conclusions hâtives. Apprendre à raisonner correctement, se méfier des explications et des solutions toutes faites, trop simples. Aller au-delà des apparences, prendre en compte les différents points de vue. Ce n'est pas une romance, c'est une histoire quotidienne qui se passe autour d'une table, située sur une terrasse à café, journaux, cigarettes, café «presse» et lunettes de vue ornant le décor de la table mal nettoyée, et envahis par une discussion sans verbe, à propos de la situation et de l'état de la cité, pour tuer ce temps, déjà mort à coup de cigarettes et de cafés «presse», de bon diseur mais de faux faiseurs. «Tu vois un grand nombre d'entre eux se précipiter vers le péché et l'injustice et manger des gains illicites. Que leurs actions sont donc exécrables !» Coran Sourate. V- Verset-62 Il s'agissait au départ de faire un constat exhaustif de l'état de la cité, ensuite du pays. Le mal est partout, il est dans notre peau, dans notre économie, dans notre nouvelle inculture, dans les mauvais comportements et la conduite débiles des individus. Ce mal est parementé aussi par l'incivisme, par le non-respect des valeurs, l'absence de morale, le non-droit. L'Etat et ses institutions font de la figuration... Le printemps, l'été, l'automne et l'hiver sont des saisons devenues aujourd'hui obsolètes par leurs contretemps, leurs imprévus, leurs empêtrements et leurs embarras. Les meilleures saisons sont les saisons sportives, elles remblayent le creux de l'oisiveté, de divorcer pour un temps leur mur accompagnateur (Hittistes), pour vivre en virtuel le fond d'un match sur TV satellitaire ou de galas de music «Rap», «Rai»... Ainsi, les individus sont anesthésiés, ils hurleront fort leur soutien populaire dans des stades ou devant leur TV satellitaire plutôt que de s'acoquiner sur des sujets de leur cité et qui ne leur appartient pas de prendre en charge. Maintenir les individus comme un troupeau de moutons bien soumis est le rêve de bien des pouvoirs. Pour y parvenir les moyens sont nombreux ; les intoxiquer. Et la saison des sports peut-être fort efficace. «Vous formez la meilleure communauté suscitée pour les hommes. Vous ordonnez ce qui est convenable. Vous interdisez ce qui est blâmable. Vous croyez en Dieu» Coran Sourate III Verset-110. Le citoyen et non l'individu la nuance est de taille, pour une fois autour de la table du bistrot du coin, c'est celui qui active de son plein gré à la vie de son quartier, de sa la cité, de sa ville... Il partage avec ses «concitoyens» ce pouvoir de faire la loi locale (règle-valeur et morale)... Si la loi est appliquée le civisme prend forme et acte. Et si tout le monde dans le sens micro et macro s'entendait pour ne plus payer d'impôts, il n'y aurait plus de gendarmes, ni de policiers, ni de lycées, ni d'hôpitaux, ni d'éboueurs, ni d'éclairage public, parce qu'il faut de l'argent à l'Etat ou à la ville pour entretenir tous ces services. Par conséquent ce qui n'est pas désavantageux à la cité ne l'est pas non plus au véritable citoyen c'est une règle que chacun devrait la mettre en action. «Dieu propose la parabole d'une cité. Elle était paisible et tranquille. Les richesses lui venaient en abondance de partout. Puis elle a méconnu les bienfaits de Dieu. Dieu a fait alors goûter à ses habitants la violence de la faim et de la peur la punition de leurs méfaits» Coran Sourate XVI Verset 113. Aux jeunes, je leur affirme : regardez un peu autour de vous, vous y trouverez les questions qui justifient votre mauvaise situation le problème de l'emploi, du piston, de l'ANSEJ, du passe-droit, de l'inculture, de l'oisiveté... Imaginer cette fois-ci devant des situations concrètes qui vous amènent à donner du tonus et du plaisir à une forte action citoyenne. «Cherche tu trouves !!!» Le droit de vivre ne vous est donné que si vous remplissez votre devoir de citoyen. Le nationalisme n'est pas la plus haute conception. La plus haute conception est la valeur ajoutée utile, nécessaire et agréable à la cité. Le constat échangé et discutaillé devenait interminable tellement que chacun possède en lui-même tout une panoplie d'admonestations. Le résultat étant le suivant, il y a le fonctionnaire, le chômeur, le commerçant, les faux élus qui font infuser dans le désordre l'activité morose de la cité. Les associations sportives, religieuses, parents d'élèves, culturelles, de quartiers... se noient également dans le désordre de la cité et n'arrivent point à construire des militants engagés et émancipés bienfaisants pour la société sinon pour la cité afin d'assurer des responsabilités, rentrer dans la direction pour le changement, pour faire et mettre de l'ordre en général dans la cité... «Parmi les générations qui vous ont précédé, pourquoi les hommes de piété qui interdisaient la corruption sur la terre et que nous avons sauvé, n'étaient-ils qu'un petit nombre» Coran Sourate XI Verset 116. Je pense à l'instant à mes copains de tous les jours, étaient-ils sincères par les paroles, menteurs par les actes, fossoyeurs par les idées, mystificateurs par les apparences... Ils en avaient assez d'être dans l'opposition intellect à quelques années de la retraite et aspiraient à être aux affaires dans le mouvement du changement, le ni ! ni ! N'enfante pas cette éloquence citoyenne. L'Ecole émancipée s'est toujours battue contre le moulin à vent où les approches restent vaines. Il était difficile de participer concrètement à la construction et la mise en œuvre d'une nouvelle école émancipée de la cité avant celle qui préconise sur les principes initiaux de valeurs de morale, d'équité, de justice, de mérite, de citoyen... De ce courant, de cette école et de cette approche ! D'autres faux militants et anciens activistes, arrivistes, affairistes, anarchistes, avant-gardistes, bolcheviks, communistes, contestataires, extrémistes, nihilistes, novateurs, républicains, révoltés, trotskistes ont préféré s'adapter complètement au système rentier, préférant avant tout leur plan de carrière personnel, se sont les carriéristes occupant de hautes fonctions, ils se nomment aujourd'hui des Khobsistes, les Cambistes, les FLNistes... Hier révolutionnaires, aujourd'hui installés et bien installés dans le libéralisme commercial, rentiers avec les nouveaux arrivistes affairistes, RNDistes. Des cas d'espèces existent comme les nouveaux milliardaires sur fonds de «rente» qui, tout en n'étant plus révolutionnaire ont refusé les palais mais pas la rente, ils continuent à défendre les mêmes idées cambistes mais d'une autre façon rentière. «Une parabole convenable et un pardon sont meilleur qu'une aumône suivie d'un tort» Coran Sourate II Verset 263. D'autres comme ces «intellects lambda» de terrain qui ne veulent point laisser le terrain aux rentiers, aux incompétents aux égocentriques, aux... , poursuivent leur militantisme originel mais en agissant sur d'autres terrains plus fertiles, sur d'autres sphères plus oxygénées que le strict sujet «boulitique». Tous ceux qui militent pour essayer d'améliorer la vie soit d'une famille, soit d'un quartier, d'une cité, de leur pays ou pour tous les autres humains, pour l'avenir meilleur sur une cité respectée, tous ceux-là le font généralement avec amour et passion. Il est donc normal que cela leur procure un véritable plaisir, même quand ils essuient un revers. Car un vrai militant ne subit jamais un échec puisqu'il possède à l'intérieur de lui-même une force qui le pousse à repartir de plus belle car plus la partie est dure, plus il doit se manifester pour se battre durement : les difficultés justifient son engagement telle est la devise du militantisme que les affairistes et arrivistes ne connaissent pas. Chacun donne un sens à sa vie. Se battre pour essayer d'améliorer le présent, c'est aussi agir pour l'avenir et semer quelques graines sur le long chemin parcouru par l'Humanité. Ces gens-là, monsieur, comme disait J. Brel, ils sont dans des associations, ils participent aux mobilisations sociales et cherchent le concert avant tout pour le bien-être et la prospérité de la cité et du parent pauvre qu'est le «citoyen». Ce pourquoi qui tue ! Tout en actionnant le militantisme parfois plusieurs jours par semaine, même à la retraite ? «Il existe dans ce que nous avons créé, une communauté dont les membres se dirigent vers la vérité et qui grâce à celle-ci observe la justice» Coran : Sourate VII, Verset 181. Il y en a ceux qui disent, ceux qui agissent pour les autres et ceux qui veulent faire et n'osent pas... Quand le lieu où je «siège» (terrasse de café publique) n'est que du faire-valoir, j'abandonne ce «siège» car je n'aime ni les strapontins, ni les fauteuils de salon, et je cherche un «tapis d'alfa» (lahssera) qui me fait penser aux révolutionnaires de la guerre de libération pour déguster ou siroter un bon café tout en regardant ce que je pourrai éventuellement faire pour supprimer l'oppression, la servitude... Ce qui motive l'intellect convaincu, ce n'est pas l'altruisme, c'est plutôt le plaisir de faire, de bien faire, d'avancer, de monter des projets et de les réussir... Quel plaisir que celui de voir un petit changement qui fait plaisir comme par exemple lutter pour que la cité soit ordonnée et propre ! Quel plaisir de se sentir citoyen utile, des citoyens qui se battent tous les jours pour une révolution sociale qui n'est pas encore venue mais qui se prépare... ! Le citoyen refuse toute représentation de «prestige» non pas parce qu'il serait sans reproche mais parce qu'il aurait peur de s'y ennuyer ! Le «militant» citoyen auto satisfait est un courant, une approche, une école en voie de disparition, heureusement il reste de vrais citoyens responsables qui, sans faire de bruit, sans défiler sous des mots d'ordre, font silencieusement leur office. C'est vrai que battre le pavé pour lutter contre la désorganisation de la cité, regrouper les compétences afin d'améliorer le climat social de la cité, dégager des moyens pour améliorer la situation de la vie sociale...et surtout essayer de convaincre par la négociation, la gestion des intérêts de chacun... «Donnez la mesure et le poids exacts. Ne causez pas de tort aux hommes dans leurs biens. Ne semez pas le scandale sur la terre après sa réforme. Si vous êtes croyant ce sera un bien pour vous» Coran Sourate VII Verset 86. Le militant est défini comme suit : du latin «militia» : service militaire. A l'origine, le militant était un soldat qui défendait sa cause. Le militant est celui qui soutient activement une cause, une idéologie ou un parti. C'est aussi un adhérent à un parti politique, une organisation, une association. Les militants possèdent divers moyens d'action de lutte afin d'atteindre leurs objectifs à savoir : quand il s'agit de faire : - la désobéissance civique ils utilisent : l'action directe (théorie politique),- l'Insoumission,- l'objection de conscience,- le refus de payer des impôts. - Des actions culturelles : théâtre de rue, -chansons engagées,- littérature engagée. - Les manifestations : marches, rassemblements, sit-in barrages routiers, barricades. - Du militantisme politique : partis politiques, -groupes de pression politiques. - Du militantisme médiatique : presse, utilisation de l'internet (réseaux), pétitions. - De la propagande : pamphlets, libelles, affiches, tracts, graffitis. - Du militantisme économique : associations de consommateurs, boycott, vente directe sauvage, commerce équitable, lobbying. - Le militantisme dans l'entreprise :syndicalisme, grèves. - Des mouvements pacifiques ou non-violents : recours à la violence, terrorisme. «Quand une salutation courtoise vous est adressée. Saluez d'une façon encore plus polie ou bien rendez simplement le salut. Dieu tient compte de tout» Coran Sourate IV Verset 86. C'est sûrement avec de telles actions de parade que l'on se construit un si haut «poster» de citoyenneté qu'il faut en partager l'expérience exceptionnelle à travers les réseaux amicaux. Alors, si cette contribution reste un exemple à méditer et non une baudruche alors le quartier, la cité et le pays n'ont que faire de cette dimension et le militant et le citoyen peuvent dormir encore !! *Ancien cadre