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Gouvernement : Quand les lobbies imposent leur diktat
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 06 - 10 - 2016

Les récentes déclarations de ministres du gouvernement Sellal laisse entrevoir que les lobbies de «l'import-export» restent assez puissants pour imposer leur diktat aux politiques et aux institutions de l'Etat.
L'observation n'a rien de nouveau. Elle a été intégrée dans le paysage politique national depuis toujours et notamment à partir du milieu des années 90 quand l'Algérie s'était retrouvée prise en otage entre les conditionnalités du FMI et le terrorisme. A l'époque, l'actuel ministre du Commerce, Bakhti Belaïb occupait ce même poste, sous la présidence de Liamine Zeroual duquel il était très proche. Alors que les groupes terroristes assassinaient le peuple algérien, sans état d'âme, les détenteurs de containers puisaient dans les arnaques les plus abjectes, pour gagner le plus d'argent possible. Belaïb doit certainement se rappeler que les services des Douanes enregistraient, quotidiennement, des déclarations de prix de produits importés qui frôlaient la dérision. Il a, d'ailleurs, été à l'origine de l'imposition de la valeur administrée qui obligeait les importateurs à se conformer aux niveaux de déclarations fixées par son ministère. De la valeur administrée aux containers importés, ces dernières années, remplis de grosses pierres, les lobbies n'ont pas fini d'arnaquer l'Etat et de narguer ses responsables, les plus avertis qui, par leurs longs discours, se noient dans des approches d'arrière-garde.
La pression des lobbies sur Belaïb ne date donc pas d'aujourd'hui. Ses démêlées avec le secrétaire général du RND, Ahmed Ouyahia, ont, elles aussi, toujours placé les deux personnes en confrontation. Le nom de Belaïb avait bien circulé pour remplacer Ouyahia, avant la tenue du dernier congrès du parti. La dissidence contre Ouyahia s'était à l'époque, rétractée, tout autant que celle du FLN contre Saadani, sur instruction de hauts responsables de l'Etat qui avaient exigé que le calme revienne, sur la scène politique pour des raisons de redéfinition des rôles et des missions «des acteurs» en faction en prévision des joutes électoraux à venir.
Grosses fortunes et compromissions
Joutes pour lesquelles les lobbies de l'import-export cherchent à placer leurs pions, grâce à leurs gros sous. C'est connu, et cela a été écrit dans ces mêmes colonnes, déjà avant l'élection présidentielle de 2004, toutes les élections, depuis et celles à venir, devaient se faire, désormais à coups de grosses fortunes. Le temps a confirmé les faits. Les institutions de l'Etat les plus en vue négocient, quotidiennement, avec les détenteurs de capitaux pour devoir faire approuver leurs lois et règlements.
«Quand un Etat laisse importer de l'ail alors que ses terres en produisent un bien plus parfumé et bio parce que ne recevant pas de produits chimiques, c'est qu'il y a des compromissions qui se concluent au détriment d'une agriculture soumise à l'ordre politique et des lobbies et non à l'épreuve de ses capacités de produire,» relève un responsable avec un sourire en coin. Lors de la dernière rencontre du secteur avec ses cadres, c'est le secrétaire général de l'UNPA, -un syndicat fantoche de paysans qui n'existent plus-, qui a fait savoir du haut de la tribune de la rencontre que l'Etat algérien a décidé d'augmenter les surfaces agricoles en irrigué à deux millions d'hectares.
Le gouvernement, otage des grosses fortunes
Abdelkader Allioui est ainsi mis en avant pour gérer un secteur qui a, pourtant, besoin depuis longtemps d'une remise en ordre bien plus pragmatique que celle d'un SG d'une union qui ne sait, certainement, pas que le citron est vendu à des prix exorbitants, parce que les agriculteurs ont perdu la main de cultiver les citronniers quatre saisons. Le «syndicat» gère la terre comme le veut le politique, en décrétant l'acte agricole, les cultures et leurs quantités. Un agriculteur de Mendès (Relizane) avait éclaté de rire lorsqu'il lui a été demandé de «s'intégrer dans un programme de culture du haricot vert élaboré par le ministère de l'Agriculture pour toutes les terres de la région.» ?!? «Char elbaliati ma youdhik (le plus grand des malheurs fait rire),» avait-il lâché par dépit. Ceci, en attendant que les terres des fermes-pilotes qui, si elles ne constituent pas les superficies les plus vastes, sont les plus fertiles du pays, ne soient cédées qu'aux hommes riches grâce à des manœuvres qui ont fait accepter aux plus grands décideurs des choix d'individus pour occuper des postes clés mais que contesterait la morale même.
Si le gouvernement plaide pour une reconversion d'une économie nationale du pétrole en une nouvelle diversifiée, il n'a pas daigné libérer les espaces producteurs des poids des nababs qui ont toujours pollué l'atmosphère qui, par des agissements, en dehors de toute loi, qui par la menace. Le secrétaire général de l'UGTA pourra, lui aussi, comme Belaïb, témoigner de l'existence de lobbies politico-financiers qui sont prêts à mettre le pays à feu et à sang pour garder leurs privilèges et continuer de grossir leurs fortunes.
Quand les lobbies menacent de mort le SG de l'UGTA
Pour le rappel, le SG de la Centrale syndicale avait décidé, l'année dernière de se déplacer, à travers les wilayas du pays pour «détecter» les producteurs algériens, savoir ce qu'ils produisent, leur demander de se mettre en vue sur le marché pour empêcher les hommes d'affaires de les doubler en important les mêmes produits de l'étranger, en transférant des devises sans compter. Abdelmadjid Sidi Saïd avait visité trois wilayas où il avait découvert que des entreprises produisaient la même chose alors qu'elles ne se connaissaient pas entre elles. Et que d'autres produisaient et de bonne qualité ce qui était importé de choix médiocre. Il avait demandé aux chefs d'entreprise de lister leurs produits pour se faire connaître à travers le pays et surtout pour réduire le nombre de ceux importés inutilement. La proposition avait irrité les lobbies de l'importation. Les hauts responsables savent que Abdelmadjid Sidi Saïd avait, alors, reçu des menaces de mort par «X». Il lui a alors été conseillé de mettre un terme à ses déplacements et de ne plus faire dans la provocation… Ceci est un fait fondé et vécu par le SG de l'UGTA qui, depuis n'est plus sorti sur le terrain de la production nationale. Il est connu que les lobbies agissent partout, à tous les niveaux et dans tous les secteurs. Celui de la Santé n'en échappe pas puisque pour éviter de céder leurs postes de responsables de grands services hospitaliers, cinq professeurs de médecine ont déjeuné avec le 1er ministre à la résidence d'Etat Djenane El Mithak pour le convaincre d'empêcher le ministre de la Santé de les faire partir à la retraite. Le résultat ne s'était pas fait attendre. Abdelmalek Boudiaf avait revu fortement à la baisse le chiffre des professeurs responsables qui devaient quitter leurs postes. Le ministre du Commerce est loin d'être le seul membre du gouvernement Sellal à subir les agitations des lobbies, qui de l'import-import des années 90 ont versé dans l'import-export depuis l'avènement du nouveau siècle, et ce, en devenant des exportateurs nets de la devise des caisses de l'Etat.


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