Malgré les nombreux contrôles effectués par les services de la Répression et la Protection du consommateur, le commerce de la viande issue de l'abattage clandestin inonde toujours une grande partie des marchés de la ville et des communes. Alors que les services concernés et à leur tête la direction de la Santé mettent en garde contre les intoxications et leurs risques, certains pseudo-commerçants continuent de mettre en péril la santé des consommateurs qui, eux aussi, ont leur part de responsabilité. Viandes et charcuteries font souvent la une de l'actualité pour être à l'origine d'intoxications diverses. L'abattage clandestin est devenu une pratique courante à travers plusieurs communes limitrophes. Au marché de Aïn El-Beïda, Es-Sénia, à Médina Djedida, au marché d'El-Hamri, pour ne citer que ces points de vente, des étals exposés au soleil proposent de la viande blanche et rouge à des prix très attractifs. Mais ces derniers jours, de nouveaux étalages ont fait leur apparition, surtout dans les douars périphériques qui ceinturent la ville d'Oran, notamment à Hassi Bounif et Hassi Ben Okba, Douar Boudjemâa, à l'est de la ville. Même si ces endroits manquent d'hygiène, les prix affichés continuent d'attirer les consommateurs. Entre 900 DA pour la viande d'agnelle et 1.100 dinars le kilo pour la viande d'agneau, ces prix défient toute concurrence. Les conditions d'abattage du bétail s'effectuent loin de tout contrôle, faisant fi des normes élémentaires d'hygiène. La prolifération des points d'abattage clandestin est toujours d'actualité. Des centaines de bêtes échappent aux abattoirs communaux. Dernièrement, des carcasses ont été saisies par la brigade mixte au niveau des localités de Hassi Bounif et Douar Boudjemâa. Les services concernés ont multiplié leurs efforts pour contrôler les boucheries, surtout que les enquêtes menées sur le terrain ont dévoilé une complicité entre les auteurs de l'abattage clandestin et certains bouchers. Pour faire face à toute éventualité et préserver le consommateur, une large campagne de lutte et d'éradication de points d'abattage clandestin a été lancée par les services concernés et à leur tête l'inspection vétérinaire. Outre les risques de transmission à l'homme d'une infection présente chez l'animal, les problèmes de contamination lors du transport ou de la conservation existent. En effet, le phénomène de l'abattage clandestin, qui était limité il y a quelques années aux seules communes périphériques de l'est de la wilaya, à l'exemple de Hassi Bounif et Hassi Ameur, semble prendre des proportions alarmantes à Oran. Avec les bas prix, les bouchers clandestins incitent les gens à l'achat de ces viandes, dont la provenance est vraiment douteuse. Les consommateurs sont surtout attirés par les prix affichés qui leur permettent de faire des économies sur leur budget. Dans les boucheries classiques et le circuit normal, le kilo de mouton ou d'agneau a atteint les 1.600 DA, alors que la viande provenant de l'abattage clandestin est cédée à 1.100 DA; soit une économie de quelque 500 DA pour les ménages à faible revenu. Régulièrement, les brigades mixtes, composées des représentants des Services agricoles, de la Santé et de la DCP accompagnés des agents de l'ordre public effectuent des sorties inopinées dans certains quartiers réputés pour abriter des abattoirs clandestins et la plupart du temps des saisies sont effectuées et des procès-verbaux dressés. Mais il faut reconnaître que toutes ces dispositions n'arrivent pas à éradiquer complètement ces lieux qui peuvent être un quelconque local clandestin situé à la périphérie de la ville. Les étals illicites de vente de viandes blanches et rouges commencent à apparaître dans tous les marchés de quartiers de la ville. Des personnes s'autoproclamant bouchers exhibent leurs marchandises à l'air libre, ce qui constitue une réelle menace pour la santé des consommateurs.