En grève nationale depuis trois semaines et devant le silence des autorités de tutelle «qui font la sourde oreille à nos appels», disent-ils, les étudiants en Pharmacie, prévoient de tenir un sit-in, ce mercredi 14 décembre, à partir de 10h, devant le ministère de la Santé publique, de la Population et de la Réforme hospitalière, à Alger, comme nous l'ont annoncé hier, les délégués des étudiants en Pharmacie de Constantine. «Les étudiants en Pharmacie qui vont manifester viendront de tout le territoire national, a indiqué M. Abderraouf, porte-parole des étudiants grévistes de la faculté de Médecine de Constantine. Ils viendront de Annaba, Constantine, Sétif, Sidi Bel-Abbès, mais le gros contingent des manifestants va venir des wilayas proches de la capitale, à l'instar de Tizi-ouzou, Blida et, bien-sûr, Alger». Et notre interlocuteur d'ajouter qu'ils se présenteront devant le ministère de tutelle pour clamer leurs revendications et demander à être reçus, soit par le ministre lui-même, soit par les hauts responsables du ministère, afin d'exposer leurs problèmes et demander des solutions. Les étudiants en Pharmacie excluent d'inclure dans leurs délégations les étudiants de la Chirurgie dentaire qui sont également, en grève et ont présenté, au niveau local, une plate-forme de revendications, sans recevoir, eux-aussi, de réponse de la tutelle et poursuivent leur grève. Pour rappel, les étudiants en Pharmacie ont adopté cet ultime recours, la grève, espérant faire aboutir une plate-forme de revendications composée d'une douzaine de points, dont les principaux et les plus importants sont l'ouverture de postes pour les pharmaciens, au sein des pharmacies des établissements hospitaliers, augmentation du nombre de postes de résidanat, dans les différentes spécialités pharmaceutiques et biologiques, le passage de la 13ème à la 16ème catégorie sur la grille des salaires, en faveur de l'ensemble des docteurs en Pharmacie employés dans les secteurs public et privé, la retraite des pharmaciens d'officine après 32 ans de service, la création d'un statut de pharmacien- assistant, en fonction du chiffre d'affaires des officines, création de nouvelles spécialités en Pharmacie industrielle, Pharmacie hospitalière et Pharmacie clinique, etc. Entre temps, et au niveau local, les étudiants grévistes poursuivent leur mouvement dans l'indifférence totale des autorités universitaires concernées. Interrogées, ces dernières nous ont répondu que la grève a un caractère national et que les revendications avancées par les grévistes ont, également, un caractère général et national. Et, enfin, compte tenu de ces paramètres, leur rôle a consisté à faire parvenir les revendications des étudiants, à la tutelle nationale, le ministère de la Santé publique, de la Population et de la Réforme hospitalière. Comme leurs collègues étudiants en Médecine, les étudiants en Pharmacie sont, également, inscrits sous la tutelle du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. Alors, pourquoi manifester, uniquement, auprès du ministère de la Santé ? A cette question, les étudiants ont répondu que la solution, à la majorité de leurs revendications est du ressort de ce département ministériel.