Les taxieurs assurant le trajet Constantine-Hamma Bouziane ont marqué un arrêt de travail, dans la matinée d'hier, en signe de soutien manifesté à l'égard d'un taxieur agressé par un individu au niveau de la station de Aouinet El-Foul. Le taxieur victime de l'agression s'est accroché verbalement avec un chauffeur clandestin sur la même ligne, avant qu'ils n'en viennent aux mains, selon des témoins de la scène. «Le taxieur, blessé à la tête, a été transporté à l'hôpital et ses collègues ont marqué un arrêt de travail pour exprimer leur colère contre la prolifération des taxis sauvages' et soutenir le taxieur victime de l'agression», a-t-on appris auprès des taxieurs qui ont immobilisé leurs véhicules en haut de la rue de Aouinet El-Foul. «On ne bougera pas jusqu'à ce que les autorités compétentes prennent en charge ce problème des clandestins», ont-ils clamé. D'autres rappelleront que «l'endroit est très étroit, et ne permet pas le stationnement d'un grand nombre de véhicules; nous-mêmes, qui payons les droits de la station, nous rencontrons des problèmes de stationnement, et lorsque les clandestins sont de la partie, la situation devient infernale, avec des tensions inévitables entre automobilistes». Les taxieurs reprendront leur travail en milieu de journée, après avoir transmis leurs doléances aux services de sécurité. Le problème des fraudeurs ou taxieurs clandestins n'est pas le propre de cette destination (Hamma Bouziane), car ces transporteurs desservent toutes les destinations. C'est un fait qu'on ne peut occulter. Et leurs services sont parfois très utiles, en tout cas très appréciés par les citoyens qui ne trouvent pas d'autres moyens pour se déplacer, vu que les taxis réglementés ne sont pas disponibles en nombre pouvant répondre à la demande des usagers. «Si les taxis-service étaient disponibles, on ne monterait jamais dans un taxi clandestin», rétorquent des usagers au niveau de la station de Aouinet El-Foul, guettant le moindre véhicule pour rejoindre Hamma Bouziane. Notons que les services de sécurité sévissent contre les clandestins, sans arriver à éradiquer ce phénomène qui prend une grande ampleur dans le décor d'un transport public généralement défaillant.