Plus de 300 demandeurs de logements du type social de la commune de Ain S'mara, ont fait une marche, hier, depuis cette dernière localité jusqu'au cabinet du wali, à Constantine, pour réclamer de bénéficier du quota des 4.500 logements actuellement, en réalisation par une entreprise turque au terrain Bouchebaa', dépendant, administrativement, de la commune de Ain S'mara. Précision à laquelle les protestataires tiennent beaucoup et ce, de peur que la daïra d'El Khroub ne le revendique pour les habitants de cette ville. Selon leur représentant, M. Mounir, « nous ne demandons que près du tiers du projet en construction ». Et d'expliquer, que « nous sommes venus dans quatre bus, qui ont démarré vers 9h30mn et sont arrivés à la cité Boussouf vers 11h30mn. Nous avons été arrêtés par un barrage de police, qui s'y trouve. A partir de là, dira-t-il, seuls près de 80 personnes des deux sexes, ont été autorisées à continuer la route escortées par des véhicules de police, un à l'avant et l'autre à l'arrière, jusqu'à la cité Khémisti, plus connue par Lalloum'. Nus avons fait une marche depuis cette cité jusqu'au cabinet du wali, que nous avons rejoints, donc, à pied ». Et de poursuivre, qu'auparavant « nous avions frappé à toutes les portes, à savoir : la wilaya de Constantine, la daïra d'El Khroub et l'APC de Ain S'mara, mais sans résultat et n'avions eu rien que des promesses. Ainsi, tout ce que nous dit le président de cette dernière APC, c'est que les demandes de logements du type social, de la commune, s'élèvent à 4.100 unités, alors que la municipalité n'a bénéficié que d'un projet de près de 530 logements, qui sont, d'ailleurs, en cours de réalisation ». Et d'indiquer que la grande majorité des demandeurs de logements de la commune de Ain S'mara, ont déposé leurs dossiers, depuis 10 ans et plus, avec même certains qui datent de 1998-1999. De même, ajoute-t-il que beaucoup d'entre eux sont âgés, mais continuent à vivre avec leurs parents, pendant que d'autres encore vivent dans des conditions très précaires et difficiles, dans des logements étroits et dont la location leur coûte les yeux de la tête. C'est pour toutes ces raisons que « nous nous sommes résolus à faire ce déplacement et cette marche, jusqu'au cabinet du 1er responsable de la wilaya, pour lui soumettre nos préoccupations pressantes ».