Les constructions sans autorisation ou sans permis de construire sont en hausse comparativement à l'année 2015. Le bilan de la cellule de la protection de l'environnement relevant du groupement de la gendarmerie d'Oran a enregistré et traité 123 affaires en 2016 contre 79 en 2015, lesquelles ont donné lieu à l'interpellation de 51 personnes contre 41 en 2015. Ce sont des extensions, des aménagements ou carrément des constructions effectué s sans autorisation. Un véritable fléau que connaît Oran et tant de villes algériennes. Le phénomène ne cesse de porter atteinte à l'environnement et à l'esthétique de nos quartiers. L'administration, pour sa part, réagit avec plusieurs campagnes lancées depuis des mois contre l'illicite, mais sans moyens d'assumer sa responsabilité, puisque le phénomène devient palpable dans certains quartiers, à l'exemple de celui des Castors où des constructions de type R+1 côtoient des buildings, sans aucune architecture ni norme d'esthétique, ni uniformisation. Ces habitations ne répondent à aucune norme et engendrent des situations anarchiques. Les citoyens imputent cet état de fait à la lenteur dans la délivrance des permis de construire. Certains sites d'Oran et d'autres communes sont connus pour avoir vu le jour à coups d'urbanisation sauvage et de prolifération de constructions illicites. Ces constructions ont été érigées sur le domaine forestier au lieu-dit Coca', sur la côte comme à Aïn El Turck, ou encore à Canastel, entre autres. Ce phénomène ne cesse de se régénérer depuis l'exode sécuritaire des années 1990. Les différents recensements font état de plus de 10.000 habitations illicites réparties à travers les communes de la wilaya. La palme revient à la commune d'Es-Senia avec plus de 5.000 habitations, puis Oran avec plus de 3.000 habitations. Les responsables locaux préconisent la mise en place d'une stratégie de lutte contre le phénomène de prolifération des constructions illicites. Cette stratégie doit prendre en considération l'application des textes réglementaires, la nécessité de reboiser les sites, après l'expulsion des indus occupants et les démolitions des habitations précaires. Les différentes opérations de relogement initiées dans le cadre de la lutte contre l'habitat précaire ont permis de raser plusieurs bidonvilles et de reloger les familles dans des logements décents. La wilaya a instruit les maires et les chefs de daïra à intensifier les contrôles pour mettre un terme au phénomène. Notons que dans le cadre des affaires d'atteinte à l'environnement, les éléments de cette cellule ont également traité 11 affaires de rejet de détritus et d'ordures dans les endroits publics. Une personne a été interpellée et a été laissée en liberté provisoire. Au total, 137 affaires d'atteinte à l'environnement ont été solutionnées en 2016 contre 88 en 2015. Quelque 52 individus ont été interpellés et ont bénéficié de la liberté provisoire.