Le directeur de la Pharmacie, au ministère de la Santé, Hamou Hafed, interrogé, lors de l'émission L'Invité de la rédaction' de la Chaîne 3, indique que s'il y a quelques tensions sur les produits de soins ou ceux entrant dans leur composition, celles-ci sont dues aux retards occasionnés lors du contrôle de leur mise en conformité. M. Hafed ajoute que « pour une raison ou une autre », il existe des tensions, et elles seront systématiquement maîtrisées «dans les jours à venir». Selon lui, les programmes prévisionnels d'importation de médicaments vont permettre de rétablir la disponibilité de certains, ajoutant qu'il existe sur le marché des génériques qui pourraient les remplacer. Hamou Hafed rappelle que la production locale de médicaments, avoisinant un volume de 65%, se chiffre à plus de 196 milliards de dinars, soit l'équivalent de 1,7 milliard d'euros. Quant au montant consacré à l'importation de médicaments, durant l'année 2016, il a atteint 1,542 milliard d'euros. Notant que c'est la première fois que la facture des produits pharmaceutiques produits localement dépasse celle des médicaments importés. Il signale que c'est, désormais, à l'Agence nationale du médicament, installée, dimanche, d'assumer la mission de régulation, d'enregistrement et de distribution des médicaments. Pour les praticiens sur le terrain, il existe plusieurs médicaments et vaccins, en situation de manque ou de rupture totale. Selon Dr. Lyes Merabet, président du Syndicat national des praticiens de santé publique (SNPSP), les structures publiques manquent de « toutes sortes de corticoïdes », comme le Solumédrol, l'hydrocortisone, mais également le Spasfon comme antispasmodique, le Prodafalgan (paracétamol injectable) à usage hospitalier, y compris au niveau des urgences ». Il y a « certaines pilules contraceptives » qui « font défaut d'une manière chronique, dans certaines structures de santé », dit-il aussi. Selon lui, même les vaccins n'échappent pas à cette pénurie, « comme celui de la rougeole » qui se fait rare « y compris, à Alger, où les quantités distribuées ne sont pas suffisantes ». Côté consommables, le président du SNPSP fait état du manque de seringues pour «l'administration du vaccin DTCoq pédiatrique, destiné, notamment, aux enfants scolarisés ».