Le contrôle technique est devenu un véritable calvaire pour les automobilistes de la wilaya de Tlemcen qui se rendent vers le centre de visite situé dans la zone industrielle de Chetouane. En effet, pour l'examen périodique obligatoire de leurs véhicules, de nombreux automobilistes n'hésitent pas à passer la nuit au centre de contrôle technique (le seul dans la wilaya), pour être les premiers à passer devant une longue file d'attente. Dimanche dernier, une longue chaîne de voitures se dressait devant le centre. Le hic, un seul ingénieur de la direction de l'industrie et des mines (DIM), assurait le contrôle technique des dizaines de véhicules venues de tous les coins de la wilaya. selon la direction de la réglementation et des affaires générales (DRAG), la wilaya compte quelque 250.000 véhicules. Les automobilistes décrivent le parcours du combattant qu'ils endurent à chaque visite. «A chaque fois, c'est le même cauchemar ! Je me suis réveillé à 4 h du matin pour venir faire la queue ici ! Mais regardez, je suis encore au milieu de cette longue chaîne ! Ça n'en finit pas!», se lamente un automobiliste de Sebdou. Un autre automobiliste venu de Marsat Ben M'hidi (120 km du chef-lieu de wilaya) nous déclare: «Ce que l'on ne comprend pas, c'est qu'un seul ingénieur des mines reçoit tout ce beau monde ?! Est-ce que c'est logique ? C'est quand même de la folie !». Les automobilistes rencontrés sur les lieux ne cachent pas leur colère. «Quand est-ce que nous allons tranquillement s'acquitter de ces visites techniques sans être obligés de se lever très tôt ou de passer la nuit à la belle étoile ? » se lamentent-ils. Interrogé à ce sujet, un responsable de la DIM nous dit que cette situation est surtout due au manque d'effectifs. «Depuis que la direction des mines et de l'industrie qui dépendait des PME/PMI, a été scindée en deux directions, à savoir celle de l'énergie, et de l'industrie et des mines, nous souffrons d'un manque crucial de personnels, car tous les fonctionnaires se sont rabattus vers la direction de l'énergie. Aujourd'hui, nous travaillons avec les moyens de bord. Nous ne disposons que d'un seul ingénieur qui, en plus du contrôle des numéros de châssis et la délivrance de fiches de contrôle, tous les dimanche et mardis, assure à lui tout seul d'autres missions tels que le contrôle des installations du kit GPL-Sirghaz et la vérification des véhicules saisis par les douanes, la police ou la gendarmerie», explique-t-il.