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Procès de l'assassinat de Ali Tounsi - Oultache : «C'est eux qui l'ont tué, ce n'est pas moi»
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 27 - 02 - 2017

Le procès de l'ex-chef de l'Unité aérienne de la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN), Chouaïb Oultache, accusé d'avoir assassiné l'ancien DGSN, Ali Tounsi, s'est ouvert hier au tribunal d'Alger, sous haute surveillance.
Avec une présence remarquée des éléments de la Brigade de recherche et d'intervention (BRI) qui ont quadrillé tôt le matin le périmètre autour du palais de justice.
Chouaïb Oultache, poursuivi pour assassinat avec préméditation, guet-apens et tentative de meurtre sur la personne du chef de sûreté de la wilaya d'Alger et le directeur de l'administration générale de la DGSN, a nié avoir tué Ali Tounsi.
Fatigué et dans l'incapacité de rester débout, Oultache est resté assis sur une chaise, essayant avec insistance de convaincre le juge qu'il avait juste blessé l'ex-DGSN. «J'ai blessé Tounsi, mais je ne l'ai pas tué, c'est eux qui l'ont tué, ce n'est pas moi», clamera-t-il devant le juge avec une certaine insistance qui, faut-t-il le souligner, a suscité la colère du juge qui a rappelé l'accusé à l'ordre.
Oultache a tenté lors de son intervention de prouver au juge qu'il avait agi en état de légitime défense. Il dira qu'il a juste riposté en voyant l'ancien DGSN le menacer avec un objet contendant (coupe-papier). Pour Oultache, il y a d'autres personnes qui ont achevé l'ex-patron de la DGSN, en lui tirant une balle ou deux dans la tête. Confronté à ses propres déclarations devant le juge d'instruction dans lesquelles il avait reconnu les faits, Oultache a nié tout en accusant la police et le juge instructeur d'avoir inventé certains faits. «Ils ont monté de toutes pièces cette version des faits pour me faire endosser ce crime», s'insurge-t-il. Et dès que le juge lui demande pour quels intérêts le juge instructeur et la police ont déformé ses propos et les faits, Oultache dira au juge qu'ils ont voulu le tuer à l'hôpital. Devant l'insistance du juge, Oultache a accusé le procureur général près la cour d'Alger, M. Belkacem Zeghmati, et le juge d'instruction d'avoir créé un scénario pour l'enfoncer dans cette affaire.
Le juge lui repose la question, pourquoi ils l'ont fait et dans quel intérêt ? Oultache, hors de lui, dira : «Zeghmati est l'ami de l'ancien ministre de l'Intérieur Yazid Zerhouni».
Le juge, en colère, précise devant l'assistance et devant le mis en cause que Zeghmati n'est nullement l'ami de Zerhouni, et Oultache de persister en affirmant : «Si, c'est son ami».
Le premier magistrat de la cour a demandé au mis en cause d'arrêter d'accuser les gens à tort et à travers et de se concentrer sur les faits et sur les preuves qui sont entre les mains de la justice.
Le procureur général lui montre l'arme du crime, un pistolet acheté par Oultache aux Etats-Unis en 1980 à titre personnel et qui a été utilisé sans autorisation. Le mis en cause avait beaucoup à dire sur cette question, en demandant au juge d'aller chercher est-ce que les éléments de la police avaient déjà cette autorisation. Le juge le remet à sa place et lui lance : «Si tu me montres cette autorisation, tu ne seras plus poursuivi pour cette accusation».
Le mis en cause avait des réponses à toutes les questions : «J'ai ma carte professionnelle de divisionnaire, ce qui me donne le droit de détenir une arme», une réponse qui n'a pas convaincu le juge.
A la question de savoir est-ce qu'il a regretté son geste, Chouaïb Oultache a affirmé qu'il a vraiment regretté d'avoir blessé et d'avoir répondu aux provocations d'Ali Tounsi quand il l'a accusé de «traître». Et d'affirmer : «Je n'aurais pas dû m'emporter, car c'était mon vrai ami». Oultache n'a pas manqué de demander des excuses au peuple algérien et à la nation arabe, à la famille de la victime en citant sa femme, sa fille et son fils et aux frères d'Ali Tounsi.
Il dira : «Si Ali Tounsi est au cimetière des morts, moi je suis au cimetière des vivants».
L'avocat de la défense d'Oultache, Me Tayeb Belarif, a protesté devant le juge en affirmant que l'article 302 du code pénal a été complètement transgressé lors de cette audience. Et de s'insurger contre les pressions faites sur son client demandant des preuves de tout ce qui a été avancé contre lui. Le procureur général a alors exhibé les preuves, notamment le petit coupe-papier dont la taille ne dépasse pas le doigt et qui, selon Oultache, a été utilisé par Ali Tounsi contre lui.
Le procureur général a interrogé le mis en cause : «Est-ce qu'un coupe-papier mérite l'utilisation d'une arme pour se défendre ?» Oultache répond : «Oui, parce qu'une fois Ali Tounsi m'a dit qu'il pouvait tuer une personne avec un trombone».
Oultache a affirmé qu'il a tiré quatre balles de son pistolet, l'une a touché le plafond et l'autre a atteint la victime dans son bras droit. Il insiste qu'il a juste blessé la victime, et d'affirmer qu'il a dit au secrétaire de faire venir l'ex-chef de la sûreté de wilaya d'Alger, Abdelmoumen Abd Rabou et Dalmi Youcef, le directeur de cabinet. Et d'affirmer que le chef de sûreté de wilaya a voulu le tuer. Le juge lui demande alors : «Pourquoi tu n'as pas laissé faire puisque tu viens d'affirmer que tu voulais te suicider après avoir tué Ali Tounsi ?». Oultache persiste : «Je l'ai blessé seulement, c'est eux qui l'ont tué».
Le mis en cause a insisté sur le fait que son acte n'a pas été prémédité : «Je me suis rendu au bureau de Ali Tounsi pour demander le report d'une réunion sur les résultats du projet de modernisation de la DGSN», dont le projet rappelle-t-on a été attribué à son gendre, DG d'une entreprise d'équipements informatiques.
Oultache a accusé la police d'avoir manipulé les faits et d'avoir créé un scénario sur mesure regrettant le fait que l'enquête n'a pas été menée par des institutions mixtes entre police et la Gendarmerie nationale pour garantir la neutralité.
Des questions sont restées posées et sans réponses : pourquoi Oultache n'a pas demandé les secours puisqu'il avait blessé Ali Tounsi au lieu d'appeler l'ex-chef de sûreté de wilaya et le chef de cabinet ?
Le juge lui a demandé pourquoi s'est-il enfermé dans le bureau de Ali Tounsi après les faits ? Et pourquoi il avait dit à sa femme en sortant, le jour du crime, qu'elle ne devrait pas écouter les conneries de la presse. Et ce, apparemment après avoir lu que Oultache avait été relevé de ses fonctions suite à une affaire de corruption relative à la modernisation de la DGSN dans la presse.


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