Plus d'une trentaine de commerçants se sont rassemblés hier, devant l'établissement hôtelier Charm El Cheikh' sis au boulevard Ahmed Zabana pour exiger l'évacuation des commerçants informels installés dans les rues de Mascara et Stambouli Benaissa. Le personnel hôtelier au nombre de 40 a également, rejoint le mouvement de contestation qui a été observé de 9 à 11h. Hier, les protestataires étaient unanimes quant à la détérioration de la situation et surtout aux conséquences engendrées, à cause de la prolifération inquiétante du commerce informel. Ces ambulants représentent un obstacle pour les commerçants exerçant dans ces artères puisqu'ils empêchent les clients d'accéder aux magasins, assurent les contestataires qui affirment que la fréquentation de leurs commerces a diminué. «Les ambulants ont squatté le trottoir et la rue», indique-t-on. En affichant leur mécontentement, les contestataires, appuyés par M. Taheri, coordinateur de l'UGCAA, à Oran et les membres du bureau, ont souligné que plusieurs démarches ont été menées auprès des responsables locaux, afin qu'ils mettent un terme à cette anarchie. Le plus inquiétant précise-t-on, ce sont les menaces à l'arme blanche dont font l'objet des commerçants. «Si nous leur demandons d'évacuer l'entrée du magasin, ils n'hésitent pas à proférer des menaces à notre encontre», affirme l'un d'eux. Des agents de l'ordre se sont déployés sur les lieux et se sont entretenus avec les représentants des commerçants. Selon M. Taheri, des promesses leur ont été faites qu'une solution sera trouvée au problème. Les services de l'APC et de la wilaya étaient absents, à cause des festivités du 20 Août, a noté notre interlocuteur, ajoutant que le recours à la contestation n'est pas écarté, si aucune disposition n'est prise pour venir en aide à la corporation. Des commerçants menacent de bloquer la route au cas où il n'y aura aucune réponse à leurs doléances.
