Le RCD estime que «circonscrire une sortie de crise à la demande de la mise en œuvre de l'empêchement, par voie légale, de Bouteflika (article 102) équivaut à parrainer une alternance clanique». Dans un communiqué de son secrétariat national, publié à l'issue de sa session ordinaire pour «examiner la situation générale du pays, en cette veille de rentrée sociale et l'état d'avancement des préparatifs des élections locales, du 23 novembre prochain», le parti de Mohcine Belabbas considère que «l'heure est à l'action de mobilisation solidaire et non à des positionnements dans des luttes claniques conjoncturelles.» Il juge, à ce sujet, que «l'absence d'une communication officielle crédible contraste avec une agitation médiatique nourrie aussi par l'Armée autour de la destitution de Bouteflika». Le RCD rappelle «qu'il était le premier (Conseil national de décembre 2012) à proposer une sortie de crise par la mise en œuvre de l'article 88 de l'ancienne constitution, couplée avec la dissolution de la police politique et l'installation d'une instance nationale indépendante de gestion des élections pour donner mandat à une instance de transition». Toujours sur le plan politique, le communiqué note que la «confusion sur la gouvernance, générée par l'incapacité du pouvoir à circonscrire, encore, les luttes de chapelles dans le sérail, indique que le pays est rentré dans une phase où le pire peut advenir». «Cette situation que d'aucuns imputent au rétrécissement de la rente intervient au moment où les larges couches de la population sont confrontées à l'accélération de l'érosion du pouvoir d'achat, la dégradation, sans précédent, des soins du fait du manque de médicaments dans les hôpitaux et la généralisation des pénuries d'eau, à l'ensemble du territoire national». Sur le plan économique, le RCD dresse un «sombre tableau», considérant que «le projet du plan d'action du gouvernement ne sert qu'à illusionner et leurrer l'opinion publique pour faire passer des mesures antisociales après avoir testé d'autres artifices de replâtrage qui ont échoué comme l'emprunt obligataire ou les tentatives d'intégrer l'argent de l'informel dans la sphère légale». «L'objectif de ce gouvernement à court terme étant d'alimenter les circuits de la rente pour rassurer les clientèles, payer une partie de la dette intérieure et différer les difficultés», constate le RCD pour qui l'Economie algérienne «a besoin de réformes structurelles que le pouvoir s'est entêté à ne pas engager durant quinze ans de disponibilité, sans précèdent des ressources financières». Concernant la préparation des élections locales du 23 novembre, «le SN du RCD a évalué le degré d'avancement de la confection des listes électorales et les moyens de lever les difficultés auxquelles sont confrontés les militants de certaines wilayas», précise, encore, le communiqué.