Les citoyens concernés par la viande infecte qu'ils avaient aussitôt signalée aux services vétérinaires de la direction des services agricoles (DSA) qui ont, à leur tour, prélevé des échantillons qu'ils ont envoyés au laboratoire vétérinaire régional de Draâ Ben Khedda, dans la wilaya de Tizi Ouzou, attendent toujours les résultats des analyses pour être édifiés sur ce phénomène qui a touché plusieurs wilayas et qui revient à chaque fête de l'Aïd El-Adha. En effet, des citoyens de la ville de Bouira et d'autres régions limitrophes se sont présentés au deuxième jour de l'Aïd, au niveau de l'inspection vétérinaire de la direction des services agricoles (DSA) pour signaler que des parties de leurs moutons sacrifiés devenaient verdâtres et dégageaient aussi une odeur pestilentielle. Les réponses des services concernés sont quelque peu rassurantes quand ils avancent que les conditions climatiques portant un taux d'humidité assez élevé, l'absence des mesures d'hygiène adéquates et le fait de laisser la carcasse du mouton à l'air libre assez longtemps, sans respecter les normes de conservation, peuvent produire une putréfaction de la viande. Mais d'autres professionnels prétendent que la dégradation de la viande ovine aurait à voir avec l'engraissement de bêtes par des aliments combinés à des expédients et des ajouts nocifs et dangereux. En tout état de cause, et tant que les résultats du laboratoire vétérinaire régional d'analyses ne sont pas encore connus, pour déterminer avec exactitude l'origine de ce phénomène qui a tendance à revenir maintenant à chaque fête de l'Aïd El-Adha, égal à un immense sacrifice de bêtes ovines, il ne sert à rien de spéculer. Sauf qu'il faut rappeler que ce phénomène a tendance à se manifester à chaque Aïd El Adha, étant donné que la viande ovine a été signalée avariée dans plusieurs wilayas du pays et qu'une enquête a été ouverte par le ministère de l'Agriculture et de la Gendarmerie nationale. Les résultats avaient conclu que les conditions climatiques et l'absence d'hygiène étaient à l'origine. Mais cette conclusion n'a pas rassuré les sceptiques.