La mort dans d'étranges circonstances de Hamza Hadjouti, gendre du commandant Azzedine, mercredi 22 novembre, fait débat. Deux versions sont avancées pour expliquer les circonstances de ce décès. Un « assassinat », selon sa famille, un « suicide », selon une seconde version citant des sources sécuritaires. Tout s'est passé, le mercredi soir, à l'hôpital Mustapha Pacha d'Alger, lorsque le défunt aurait été interpellé par une vingtaine de personnes, selon son épouse, et fille du commandant Azzedine. « Nous avons été interceptés par 20 individus qui se sont présentés comme des agents de la police judiciaire. Un rapt qui s'est effectué sous nos yeux », indique t-elle dans une déclaration reprise par la presse. Dans une lettre adressée à la presse, le commandant Azzedine, de son vrai nom Rabah Zerari, explique, en dénonçant « un meurtre », que « des personnes qui se sont présentées comme des éléments de la police judiciaire » ( ) ont « enlevé et assassiné » son gendre. « Une vingtaine d'individus l'ont interpellé, au CHU Mustapha, où il rendait visite à son père qui venait d'être opéré au service de cardiologie. Ils se sont présentés comme des éléments de la police judiciaire. Ils l'ont enlevé et torturé jusqu'à la mort », indique le commandant Azzedine, dans sa lettre transmise à la presse. Dans cette même lettre, il ajoute que « ce rapt s'est effectué sous les yeux de son épouse, ma fille. » Le lendemain, « ils ont reçu une convocation de la brigade de gendarmerie de Bab-Djedid (Alger) et quand ils se sont présentés, on leur a appris ( ) le décès de Hamza, jeudi, à l'hôpital de Blida alors qu'il était censé être à Alger, que sa dépouille se trouvait à la morgue de l'hôpital Mustapha et que le tribunal de Blida avait déjà délivré un constat de décès et un permis d'inhumer. » Une plainte a été déposée à la brigade de gendarmerie de Club des Pins, a encore ajouté le commandant Azzedine, qui a précisé avoir, également, « informé les hautes autorités de la police nationale ». « Je ne me tairais pas jusqu'à ce qu'on sache comment et pourquoi Hamza a été tué. Il faut que toute la lumière soit faite et que justice soit rendue », a-t-il clamé. Dimanche, dans un article consacré à cette affaire, le site «Algeriepatriotique», affirme avoir « appris de sources sûres que le gendre du commandant Azzedine s'est suicidé en faisant usage de son arme, alors qu'il venait d'être interpellé par les services de sécurité ». Le même site poursuit que « Hamza Hadjouti, qui avait été arrêté alors qu'il rendait visite à son père hospitalisé, a trompé la vigilance des agents, a sorti une arme des services de sécurité en charge de l'enquête sur une série d'affaires d'escroquerie et de trafic d'influence dans lesquelles le concerné est impliqué ». En 2015, le tribunal de Cheraga avait condamné le Commandant Azzedine, son gendre Hadjouti Hamza et sa fille Chellali Fifi pour « émission de chèques sans provision », « escroquerie » et « falsification de documents ». Les deux hommes ont écopé de deux ans de prison ferme, tandis que la jeune femme a été condamnée à une peine privative de liberté d'une durée de six mois. Les trois mis en cause ont, en outre, été condamnés à verser, aux parties civiles, 38 milliards de centimes pour préjudices financier et moral subis. L'affaire oppose le commandant Azzedine à la famille Boubnider.