Les 80 recommandations auxquelles a abouti le symposium sur la relance du football national sont des solutions proposées et rabâchées depuis plusieurs années. L'une des recommandations que les participants ont suggérées consiste en la remise en cause du professionnalisme dans le football algérien. Il s'agit d'une solution de facilité, quand on sait que la remise en cause du professionnalisme en Algérie amènera le football national à reculer davantage. Au lieu d'aller vers l'application stricte du cahier des charges, les auteurs des recommandations ont conclu à l'abandon du professionnalisme, sachant que a FIFA et la CAF ont exigé des clubs de se doter d'un statut professionnel afin qu'ils puissent participer aux compétitions internationales. Pour rappel, le professionnalisme qui est un projet décidé par le président de la République Abdelaziz Bouteflika en 2010, a été lancé avec des dirigeants habitués à se sucrer des subventions et aides de l'Etat. Dès le départ, il était impossible de lancer le professionnalisme avec des dirigeants habitués à gérer des clubs au statut d'amateur ou d'association à but non lucratif. Aujourd'hui, ce sont ces dirigeants qui ont échoué au temps du football amateur et conduit le professionnalisme vers l'échec qui remettent en cause le professionnalisme. Au lieu de demander des comptes à ces clubs qui ont englouti des milliards de dinars dans le cadre des aides et subventions dégagées par l'Etat pour la mise en œuvre du professionnalisme, la FAF engage une réflexion sur les dettes des clubs et refuse de mettre en place une Direction nationale de contrôle et de gestion des clubs (DNCG). Pour rappel, au temps de l'ancien président de la FAF, Mohamed Raouraoua, son vice-président, Mohamed Mecherara, avait proposé de revoir le professionnalisme et de l'adapter à la réalité de l'économie algérienne. Il s'agissait de n'accorder le statut de professionnel qu'à des clubs qui auront satisfait au cahier des charges, même s'il fallait ne compter que quatre ou cinq clubs professionnel dans le championnat. Cependant, aujourd'hui, quand la FAF remet en cause le professionnalisme, ce n'est certainement pas pour engager une réflexion sur le sauvetage du professionnalisme en Algérie, mais c'est pour critiquer notamment la gestion de l'ancienne fédération. En ce sens, l'absence du l'ancien président de la FAF, Mohamed Raouraoua, avait déçu l'actuel patron, Kheireddine Zetchi. Il faut relever que Raouraoua a été invité par simple mail, alors que la FAF aurait dû le contacter ou lui transmettre une invitation en bonne et due forme. Il en est de même pour tous ceux qui sont considérés comme «proches de Raouraoua» ou opposés à Zetchi. Les deux arbitres internationaux algériens, Haimoudi et Bichari n'ont pas été invités et ce n'est certainement pas un oubli de la part de la FAF. A cela s'ajoute l'absence de plusieurs anciens joueurs et dirigeants du football national au moment où Zetchi s'étonne de l'absence du président de la LFP et de la plupart des présidents de club !