Le 6ème et dernier atelier d'information et de sensibilisation, lancé par la gendarmerie nationale, sur le territoire national, avec la collaboration de plusieurs partenaires dont les Douanes algériennes et la direction générale des Forêts, pour lutter contre le braconnage et la contrebande des animaux, a été ouvert, hier, au siège du 5ème Commandement régional de la gendarmerie nationale de Constantine, par le général Meghalet Tahar, chef du Commandement régional. Cette rencontre a été organisée pour mettre en lumière la stratégie, en la matière, adoptée par ce corps de sécurité notamment, par la mise en place de plans de communication et d'échanges d'expériences entre tous les intervenants, en particulier avec les agents des Forêts et des Douanes algériennes ainsi que le mouvement de la société civile. «Parce qu'il rapporte beaucoup d'argent, le trafic des animaux est classé 3ème au niveau mondial, après le trafic de la drogue et le trafic des armes. Parce que le trafic des animaux sauvages se révèle un commerce juteux, nous allons incorporer, prochainement, les secteurs de la justice et du commerce dans ces ateliers », a déclaré le Dr Boucekkine Wahida, adjointe au directeur général de la Pêche. D'autre part, et dans un point de presse, le commandant Ghibour Abdelhamid, officier spécialisé dans la protection de l'Environnement au Commandement central de la gendarmerie nationale, a communiqué un bilan des actions réalisées par la gendarmerie sur le territoire national, montrant que ce corps de sécurité a traité, en 2017, plus de 17.000 affaires, relevant de crimes contre l'Environnement, suite auxquelles plus de 6.000 personnes ont été arrêtées et déférées devant la justice. En outre, plus de 2.000 contraventions pour atteintes à l'Environnement ont été enregistrées. Il annoncera, aussi, que 7 brigades spécialisées dans la protection de l'Environnement ont été créées par la GN, en 2017, notamment dans des wilayas de l'Ouest et du Sud, « parce que ce genre de crimes est beaucoup plus répandu dans les wilayas de l'Ouest étant donné que cette région a comptabilisé plus de 49% de l'ensemble des affaires traitées. Elle est suivie de la région de l'Est constantinois avec 25 %, la région du Centre avec 24 % et en dernière position viennent les wilayas du Sud comme Ouargla, Béchar et Tamanrasset, avec 2 % ». En ce qui concerne les atteintes au patrimoine forestier, les unités de la GN ont traité 6.196 affaires, durant l'année passée et arrêté 388 personnes. Quant aux atteintes au patrimoine animalier, 162 affaires ont été enregistrées. Enfin, pour la pêche illégale, les unités territoriales de la GN ont traité 80 affaires et arrêté 85 personnes. Le conférencier a révélé, aussi, que parmi les espèces d'animaux, visées en 2017, par les braconniers vient en tête le chardonneret dont la contrebande, à partir du Maroc fait rage. Et dans ce cadre, M. Hacini Smaine, agent de la conservation des Forêts de la wilaya d'El Tarf, nous a déclaré que dans le domaine du braconnage, une bande composée de 3 individus, en provenance de la wilaya de Souk-Ahras, a été arrêtée la semaine dernière à El Tarf, dans un barrage de la gendarmerie, en possession de 3 grosses caisses contenant plusieurs espèces d'oiseaux qu'ils tentaient de faire passer en contrebande au pays voisin, la Tunisie. Les contrevenants ont été déférés devant la justice et les oiseaux remis à la direction des Forêts. Pour sa part, Mme Boucekkine Wahida, a lancé une alerte pour la conservation du singe magot, qui dit-elle, n'existe qu'en Algérie. « Elle est touchée, aussi, par la contrebande et menacée surtout par les pratiques dangereuses des nationaux qui leur donnent à manger n'importe quoi, notamment les gâteaux et les boissons gazeuses. Et cela fait que ces singes deviennent malades. Elle recommande qu'il faut s'abstenir de leur donner de la nourriture.