A son 44e anniversaire, l'Université des sciences et de la technologie Houari-Boumediene (USTHB) fait son bilan, annonce ses projets et renforce son encadrement de rang magistral. Comme de coutume, l'Université de Bab Ezzouar célèbre l'anniversaire de sa création en 1974 par un riche programme de communications, d'activités scientifiques, culturelles et sportives et d'expositions. L'ensemble des acteurs de l'université, instituts (désormais appelés facultés) et clubs scientifiques, prennent part à ces activités qui s'étalent du 22 au 26 avril 2018 sous le slogan : «L'Université, la numérisation et la bonne gouvernance». Lors de la 2e journée, le recteur de l'USTHB, le Pr. Mohamed Saïdi, en présence de l'ensemble des doyens des facultés, a présidé la cérémonie en l'honneur des 131 enseignants nouvellement promus au rang magistral, dont 35 au grade de professeur et 96 à celui de maître de conférences. Le recteur a également saisi cette occasion pour «faire le bilan» et annoncer des projets dont certains viennent d'être relancés après avoir été gelés par la tutelle pour des raisons de financement. Selon les chiffres livrés hier par le Pr. Mohamed Saïdi, l'USTHB a accueilli 9.861 nouveaux bacheliers à la rentrée 2017-2018, faisant passer le nombre total des étudiants à 45.334 dans les trois cycles (LMD), dont 33.230 inscrits en licence et 9.652 en master. «Le nombre total d'inscrits en graduation (licence et master, ndlr) est de 42.882», note le recteur de l'université. Autre précision, parmi les étudiants en licence et master, «respectivement 51% et 57% sont des filles». Pour la post-graduation, des concours d'accès ont été organisés à l'USTHB «pour 291 postes répartis sur 29 offres de formation doctorale». «Les inscriptions aux concours se sont déroulées en ligne» via la «plateforme numérique nationale». «Le nombre de réinscrits est de 1.312 étudiants en doctorat LMD et 1.142 en doctorat en sciences». Concernant l'encadrement, l'USTHB compte un effectif de 1.914 enseignants dont 73 nouveaux, selon les chiffres du recteur. Quant au nombre de personnels d'assistance technique et de soutien (ATS), il est de 1.894. Pour l'année 2017, le nombre de diplômés de l'USTHB était de 9.219 dont 5.262 en licence et 3.957 en master. La numérisation et des projets à relancer «Importante et incontournable pour son développement», la numérisation figure parmi les «projets prioritaires» de l'USTHB qui a déjà investi en «équipements et en formation des ressources humaines» pour «moderniser son système de gestion, au plan administratif, scientifique et pédagogique». «Ce schéma est en train de se développer progressivement avec l'aide de la tutelle, en coordination avec la Conférence régionale universitaire Centre». En matière de partenariat avec le secteur socioéconomique, «l'USTHB a installé, en ce mois d'avril, le bureau AFEQ (Adéquation formation emploi qualification), un organisme en relation avec le MESRS et le ministère du Travail, financé par l'UAP (Unité d'appui aux programmes de l'UE), et dont la mission est le rattachement de l'entreprise à l'université», a expliqué le Pr. Saïdi. Le recteur a également annoncé d'autres projets en cours dont «la mise en place d'un incubateur au niveau de la Maison de la science» et «la création de la Maison de l'entreprenariat». Par ailleurs, «l'USTHB se prépare à finaliser l'opération d'acquisition et de réception des équipements» destinés au «Plateau technique d'analyses physico-chimiques» qui sera destiné à «tous les chercheurs universitaires et aux entreprises (qui expriment le besoin) pour des analyses fines de leurs produits», annonce le recteur. A propos du «programme de développement», «l'université doit donner la priorité à la construction de nouveaux bâtiments destinés à la pédagogie et à la recherche». Ainsi, le programme de construction d'un «bloc master de 2.000 places pédagogiques, doté de six amphithéâtres», a été «dégelé» par la tutelle, annonce M. Saïdi. Le recteur de l'USTHB a également annoncé qu'en matière de «restructuration», la priorité sera donnée au «département informatique» pour devenir «faculté». Ce choix, a-t-il expliqué, tient compte du «développement de cette discipline dans tous les domaines (intelligence artificielle, cybernétique, sécurité informatique, robotique, électronique, biologie, santé, etc.)».