Malgré les mesures répressives et les campagnes de prévention routière, les accidents de la circulation qui font des victimes tout au long de l'année sont plus fréquents et plus violents durant ce mois sacré. Le dernier bilan communiqué par la Protection civile fait état de près de 95 accidents de la route, qui se sont soldés par le décès de deux hommes âgés de 47 et 38 ans et des blessures à 72 autres personnes à travers la wilaya depuis le début du mois de Ramadan. Ces statistiques catastrophiques risquent d'être revues à la hausse en cette période de Ramadhan où les accidents de la route sont encore plus nombreux qu'en temps normal. Les services de police et de la protection civile invitent les automobilistes et les chauffeurs de camions ainsi que les moyens de transports d'être très vigilants sur les routes en limitant la vitesse, notamment à partir de 16 h 00, et le respect du code de la route et éviter les manœuvres dangereuses, dans un souci de préserver les vies humaines. En moyenne, les accidents de la circulation augmentent d'un peu plus de 20% au mois de Ramadhan. C'est en fin d'après-midi que l'état de santé physique (baisse de la glycémie), mais aussi moral (nervosité) du conducteur arrive au point extrême. Le conducteur sent alors ses forces le lâcher d'un coup parce que ses performances psychomotrices diminuent. Un état où le conducteur fait moins attention et a du mal à prendre le contrôle du véhicule. Ajoutez à cette baisse de vigilance, un état de somnolence et d'irritabilité dû au sevrage en matière d'excitants, surtout la cigarette et le café auxquels une bonne partie des conducteurs est dépendante. Le cocktail de tous ces éléments est explosif. Cela donne tout simplement le non-respect du code de la route. Le conducteur n'a qu'une chose en tête : arriver le plus tôt possible à destination pour prendre son « f'tour » à l'heure qu'importe la vitesse et les panneaux de signalisation ou encore ces vies dont on a la responsabilité.