L'espoir des résidents qui sont à leur 7ème mois de grève de voir une issue au conflit avec le ministère de tutelle semble s'estomper avec le temps mettant ainsi à néant la proposition des résidents de reprendre les gardes. Annoncée pour le 3 juin par le Camra, cette proposition de reprise des gardes qui était conditionnée par une volonté de reprise des négociations par la tutelle, s'est avérée au final vaine. De nouveau les résidents sont descendus dans la rue pour protester. Hier, des dizaines de médecins résidents, issus de sept facultés de médecine du pays, ont participé à une marche dans la ville de Tizi-Ouzou, selon l'APS. Cette marche, initiée par le Collectif autonome des médecins résidents algériens (CAMRA) et à laquelle ont pris part des résidents des wilayas de Tizi-Ouzou, Blida, Alger, Béjaïa, Sidi Bel-Abbès, Oran et Tlemcen, s'est ébranlée vers midi à partir de la faculté de médecine du campus Hasnaoua I de l'université Mouloud Mammeri pour rejoindre la placette de l'Olivier, à la sortie ouest de la ville des Genêts, en passant par le Centre hospitalo-universitaire Nédir Mohamed, sis rue Lamali Ahmed. Les manifestants ont scandé des slogans et brandi des banderoles et pancartes pour demander la prise en charge «effective» de leurs revendications, insistant sur leur «légitimité». Il s'agit principalement de la révision de l'actuelle mouture du service civil et du statut du résident, ont rappelé lors de cette marche Dr Bensbaa Sofiane, Bendifellah Sofiane et Hedjab Meriem. Ces trois membres du CAMRA ont regretté «le mutisme de la tutelle et du gouvernement» face à leurs revendications et demandé au ministère de la Santé la «réouverture du dialogue» pour présenter les solutions que les trois protestataires affirment qu'elles existent. A Tlemcen, les 600 résidents du CHU de Tlemcen ont tenu une marche hier. Ainsi, selon la CAMRA de Tlemcen, cette marche, sous escorte policière, a été tenue entre le CHU et la faculté de médecine. Selon les organisateurs, la marche a été suivie par 88% de résidents, un nombre qu'ils considèrent d'important au vu du carême et de la chaleur qui a sévi dans la région de Tlemcen. Selon un résident, « dans un premier temps on a cru que les solutions arrêtées pour le conflit lors de la réunion interministérielle allaient être présentées lors du Conseil des ministres qui était programmé 3 jours seulement après cette réunion mais qui a été, pour des raisons que nous ignorons, reporté à mardi 5 juin mais à notre grande déception selon le PV de ce conseil, notre cas n'a pas été examiné ».