L'Union nationale des investisseurs, propriétaires et exploitants de relais et stations-service (Uniprest) revient à la charge pour réclamer, face à l'augmentation des prix des carburants, la revalorisation de la marge des stations-service, inchangée depuis des années. Intervenant, avant-hier, lors des journées portes ouvertes' sur les activités de l'Autorité de régulation des hydrocarbures, au siège du ministère de l'Energie, le président de l'Uniprest, Hamid Aït Anceur a réclamé, devant le ministre de l'Energie et de l'assistance, une augmentation de la marge bénéficiaire des stations-service. L'Uniprest affirme que le maintien de la marge de profit à ce niveau, menace la survie de certaines stations-service, qui risquent de mettre la clef sous le paillasson. Le président de l'Union précise que l'actuelle marge de profit ne permet pas de faire face à l'augmentation des charges des stations-service. Il reconnaît qu'un petit réajustement a été décidé en 2013, mais cette revalorisation est très infime, aux yeux des responsables des stations-service, sachant que les prix des carburants ont augmenté quatre fois. Le ministre de l'Energie, Mustapha Guitouni, dans ses réponses, a tenu à rassurer la corporation des stations-service en promettant d'étudier la possibilité de la révision des marges, mais a saisi l'occasion pour interpeller propriétaires et exploitants de relais et stations-service, afin qu'ils fassent un peu plus d'efforts, notamment en matière d'hygiène. Il a incité, en outre, les opérateurs des stations-service à installer des boutiques connexes bien éclairées et bien entretenues et de la restauration, notamment. Le président de l'Uniprest a affirmé, pour sa part, que les stations-service sont, sérieusement, confrontées au marché informel qui a le monopole du marché des produits connexes. Le représentant de la corporation des stations-service a également, réclamé des facilités pour l'octroi des autorisations pour les installateurs d'équipements GPLC, si les pouvoirs publics veulent, effectivement, convertir 500.000 véhicules d'ici 2020. Le président de l'Uniprest a, également, insisté sur la nécessité de la mise en place d'un schéma directeur élaboré, étroitement, avec le ministère de l'Energie, pour une meilleure répartition des stations-service. Il a affirmé que du point de vue économique, il n'est pas du tout logique d'implanter une station-service, à 10 km d'une autre. Alors que dans d'autres endroits c'est pratiquement le désert. Sur ce point bien précis, le ministre de l'Energie a demandé aux responsables de l'Autorité de régulation des hydrocarbures de lui fournir une cartographie des stations-service à travers tout le territoire national.