L'augmentation des prix du carburant n'est pas faite pour plaire à l'Union nationale des investisseurs propriétaires et exploitants de relais et stations-service (Uniprest). Et pour cause, cette hausse est synonyme, selon elle, d'une augmentation des impôts, auxquels les gens de la profession sont assujettis. De ce fait, l'Uniprest réclame la hausse de la marge bénéficiaire de la corporation. Son président, Hamid Aït-Anceur, a regretté le silence des autorités face à cette revendication. Cette marge est, certes, passée de 1,10 à 1,50 DA, elle ne couvre pas tous les frais de gestion des stations-service, selon lui. La marge bénéficiaire fixée par l'Autorité de régulation des hydrocarbures devrait être réévaluée à 4 ou 5 DA par litre. « C'est la seule manière de pouvoir supporter les nouvelles charges. Il faut réajuster la marge en fonction des charges. L'augmentation du prix du super à 31,40 DA le litre, soit un renchérissement de 8,40 DA, impliquera, par conséquent, une hausse des impôts à payer », souligne le président de l'Uniprest, rappelant que cette marge n'a pas été revalorisée depuis 2005, malgré l'existence d'un décret stipulant sa révision annuelle. « Si la marge bénéficiaire reste inchangée, plusieurs exploitants de relais devraient cesser d'activer », a-t-il prévenu. Tout en soulignant la situation « dramatique » à laquelle sont confrontés les propriétaires des stations-service, Aït-Ancer a signalé qu'une étude de rentabilité a été transmise à l'autorité de régulation des hydrocarbures dans laquelle des calculs ont été établis de telle manière à statuer sur un rattrapage des marges. Il précisera qu'à l'échelle nationale, 1.800 stations-service sont concernées par cette revendication et les gérants appelleront à une action de protestation si leur demande n'est pas prise en considération.