Le ministre de la Jeunesse et des Sports, Mohamed Hattab, exerce une pression sur la FAF quand il a exigé la qualification au Mondial 2022 dont la phase finale est prévue au Qatar. Hattab a indiqué que le recrutement d'un sélectionneur national par la FAF est en «bonne voie», apportant par la même occasion son «soutien à la fédération». Il a insinué que la FAF ne doit pas se tromper cette fois-ci, notamment quand il a indiqué que le choix doit être «raisonnable et réfléchie». Hattab fait sans doute allusion aux mauvaises expériences de la FAF avec l'Espagnol Lucas Alcaraz et Rabah Madjer. Habituellement peu loquace au sujet de l'équipe nationale, Hattab ne s'est pas empêché d'en parler jusqu'à exiger la qualification au Mondial. Il n'a pas manqué de «regretter l'absence de l'Algérie au Mondial-2018 de Russie», estimant que la dernière Coupe du monde a été «un événement sans saveur pour les Algériens». Et ce n'est pas par hasard qu'il a exigé la qualification au prochain Mondial. En d'autres termes, le MJS qui représente l'autorité politique du sport en Algérie soutient la FAF et est disposé à l'accompagner dans le recrutement d'un sélectionneur national. En contrepartie, la FAF a l'obligation de réussir et de qualifier l'équipe nationale au Mondial. Cependant, cela ne doit pas occulter l'objectif intermédiaire, à savoir la qualification à la phase finale de la Coupe d'Afrique des nations prévue au Cameroun en juin 2019. La pression exercée par le MJS sur la FAF signifie en fait qu'il s'agit de la dernière chance pour le président de la fédération Kheireddine Zetchi qui multiplie les erreurs à la tête de la fédération et surtout de l'équipe nationale. Les échecs successifs enregistrés par les Verts, aggravés par le mauvais comportement des joueurs ont beaucoup fragilisé Zetchi et son bureau fédéral, incapables de recruter un entraîneur capable de réhabiliter l'équipe nationale. Avec Zetchi, on est loin de cette équipe qui avait fait rêver les Algériens depuis 2009, à commencer par l'épopée d'Oumdermane au Soudan. Zetchi qui n'a pas réussi à faire oublier l'ancien président de la FAF, Mohamed Raouraoua, jusqu'à devenir la risée des supporters de l'équipe nationale lesquels le chargent à chaque fois que la sélection évolue à Alger. La sortie médiatique de Hattab est également intervenue à un moment crucial, coïncidant avec les négociations menées par Zetchi avec le futur sélectionneur de l'équipe nationale. C'est dire que Zetchi n'a plus aucun droit à l'erreur !