L'ASMO a concédé face au MCS son premier semi-échec à domicile à la veille de son prochain déplacement à Skikda. Face à un team du Mouloudia de Saïda, pourtant miné par une crise interne sans précédent et n'ayant pratiquement pas effectué de préparation, les Asémistes ont déçu plus d'un. De fait, ses fans appréhendent le scénario des années précédentes, ce qui explique le boycott de ce public oranais déjà échaudé et guère rassuré en ce début de saison. Comme quoi, les années se suivent et se ressemblent pour l'ASMO. C'est dire que l'éclaircie souhaitée par les autorités locales à la veille des JM 2021 n'est pas pour demain. C'est du moins l'impression qui se dégage. Mounir Zeghdoud a justifié ce premier semi-échec à Oran par le manque de motivation des joueurs de la part de la direction. Pour le coach, les joueurs ne sont pas concentrés sur leur sujet du moment qu'ils ne sont pas payés. Ce sera difficile d'y remédier dans la mesure où le club est confronté à une crise financière qui risque de se répercuter négativement sur le rendement et les résultats de l'équipe. La raison ? L'Etat a décidé de ne plus accorder de subventions depuis le mois de juillet 2018. Encore plus, l'ASMO n'a pas reçu le moindre centime de l'APC depuis déjà plusieurs années. C'est l'explication donnée par Mohamed El Morro, P-DG de la SSPA/ASMO. En tout cas, selon une source proche du club, les joueurs commencent à s'impatienter pour leurs dus. Pour apaiser la tension, les dirigeants ont décidé de confier l'équipe première à Larbi Oumamar en attendant la régularisation. Mais, pour de nombreux observateurs, la gestion approximative ne répond pas aux exigences actuelles d'un club prétendument professionnel. Avec un conseil d'administration inexistant de nature à tenter de trouver les mécanismes nécessaires quant à un autofinancement ou à des ressources financières, on se demande l'utilité de la présence de plusieurs managers au sein de l'équipe. Une situation qui donne lieu à des spéculations. Sur le plan purement technique, certains éléments, même s'ils bénéficient de circonstances atténuantes, n'ont pas encore justifié leur statut de nouvelles recrues après le départ de plus d'une dizaine d'éléments. Selon un proche, les joueurs n'ont plus le moral, et il n'est pas écarter de les voir exiger une réunion avec leurs responsables avant l'entame d'une grève. Aux dernières nouvelles, on a appris que les Baghor Merouane, président du CSA/ASMO, et Saâdoun Mohamed « Moumouh » se sont rencontrés pour essayer de débloquer la situation. Pour confirmer cette information, nous avons tout fait pour prendre attache avec ces deux dirigeants, dont tout le monde connaît la grande influence, mais en vain, tous nos appels étant voués à l'échec. A la veille des prochains déplacements chez la JSMS, l'ESM, le RCR et la réception de l'USMH, MCEE et le WAT, on peut dire que la tâche de l'ASMO s'annonce compliquée pour ne pas dire très difficile pour les Asémistes appelés à confirmer s'ils sont en mesure de lutter pour l'objectif en jouant les premiers rôles. Par ailleurs, la vente aux enchères d'une partie du siège du club, situé au boulevard de la Soummam, sur décision de justice pour une affaire de dettes qui remontent à plusieurs années, a suscité pas mal de réactions chez les anciens (joueurs et dirigeants) asémistes et les inconditionnels des « Vert et Blanc ». Sollicité par nos soins pour éclaircir l'opinion publique, Mohamed El-Morro nous a fait savoir que la direction du club a introduit un recours et que la procédure judicaire suit son cours.