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Violence, dérapage et amateurisme: Où va le football algérien ?
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 08 - 10 - 2018

  Menaces. Tribunaux. Diffamations. Manipulations. Incidents. Violence. Accusations graves entre ceux qui sont censés collaborer pour développer le football national. Championnats faussés. Rumeurs de tentatives d'arrangements de matches. Transgression de la loi. Anarchie. Programmation et déprogrammation selon les désirs des dirigeants de clubs. Intimidations et influences de certains responsables de clubs envers de jeunes arbitres. Abandon de jeunes talents. Sit-in dans la rue des supporters, dans la plupart manipulés selon les intérêts des uns et des autres. Des blessés. Des arrestations. Des sociétés sportives par actions (SSPA) en faillite et protégées par l'Etat. Violation des règlements de la FIFA comme en témoignent ces conflits avec les joueurs et les techniciens étrangers. Des clubs, prétendus professionnels, qui recrutent une pléthore de joueurs avant même l'engagement de l'entraîneur. Des présidents de clubs qui suivent des matches à partir des tunnels. Des dirigeants exigeant des commissions pour le recrutement de joueurs, avec la complicité des entraîneurs et de pseudo managers. Telle est, globalement, la situation actuelle du football algérien.
Violence, indiscipline et fausses démissions
La bête immonde a de nouveau frappé vendredi dernier à Bord Bou-Arreridj où le bus de l'ASAM a été caillassé. Rebelote des incidents de la saison précédente lors du match ASAM - CABBA, décisif pour l'accession en Ligue 1. Ainsi donc, le phénomène de la violence n'est pas près de se résoudre. La responsabilité de certains présidents de clubs est entièrement engagée, avec la complicité d'une certaine presse qui ne se soucie guère des graves conséquences que cela peut engendrer. Les accusations et des injures fusent de partout entre ces dirigeants. Au lieu de projets sportifs et des réflexions sur les mécanismes pour une gestion saine et professionnelle, nos présidents de clubs ne sont là que pour défendre leurs intérêts personnels, d'où ces multiples rencontres avec les autorités locales. L'emblématique ancien entraîneur d'Auxerre Guy Roux, lors du séminaire sur le professionnalisme en Algérie au mois d'octobre dernier, a bien affirmé qu'«il faut chercher les personnes qui aiment le club et laisser leur passion faire le reste». Une analyse pertinente qui reflète bien la différence des visions en matière de gestion du football.
Des intérêts à préserver
Chez nous, tout le monde connaît les véritables raisons de ce phénomène de la violence, mais personne ne veut lever le petit doigt, car cela risque de toucher certains intérêts. Ne dit-on pas que «quand l'argent parle, la vérité se tait» ? Ajoutez à cela les nombreux écarts disciplinaires de certains joueurs considérés comme intouchables, alors que leurs palmarès sont toujours dépourvus de toute consécration individuelle ou collective. Le plus surprenant, c'est que ces comportements indignes de sportifs sont autorisés par certains présidents de clubs. Cela a fini par créer un environnement d'anarchie et de dépassements dans un milieu officiellement sportif, mais où, ni les valeurs ni les opinions ne sont respectées. Aussi, des présidents de clubs n'hésitent jamais, pour leurrer le public ou apaiser la tension, à démissionner avant de revenir aux affaires du club. Suivant une certaine logique, le démissionnaire doit rendre des comptes à qui de droit avant de se retirer définitivement de la présidence du club. Car une démission d'une société par actions est soumise à des lois bien explicites dans le code du commerce et dans les décrets exécutifs régissant les clubs professionnels de football.
L'intervention de l'Etat : l'imminente solution
Pour mettre fin à toute cette anarchie, l'intervention de l'Etat s'avère comme l'unique solution. La première tâche consiste à trouver les mécanismes nécessaires pour inculquer une véritable culture de football au public algérien pour un changement de mentalité sans le sens positif du terme. Est-il concevable que la rue dicte son dictat dans la gestion des clubs et décide du sort des entraîneurs ? L'Etat doit impérativement exiger des critères et veiller à l'application de cette mesure. Si on persiste à favoriser la paix sociale au détriment du développement du football national, il n'est inutile de détourner l'opinion publique. On ne gagne pas des matches ou des titres ou encore plus des consécrations internationales dans la presse. L'Etat doit impérativement intervenir pour permettre aux clubs de respecter les dispositions du cahier des charges du professionnalisme, mises en place par les autorités compétentes, et aux exigences du règlement de la FIFA.
Subventions : La pomme de discorde
La politique du deux poids, deux mesures en matière de subventions et autres sponsors, est différemment interprétée par des clubs qui se sentent marginalisés.
A titre d'exemple, la décision de Sonatrach de sponsoriser quelques clubs au détriment des autres ne fait que susciter un climat de confusion. Dans ce climat délétère, la plus grande firme pétrolière d'Afrique choisit ses partenaires qui bénéficient de son appréciable aide financière sans aucun critère valable.
De grands clubs ayant écrit l'histoire du football algérien sont délaissés et ils sont nombreux. Dans ce même contexte, des subventions ou autres contributions financières sont octroyées à des SSPA via le club sportif amateur (CSA) sans qu'une seule voix ne les rappelle au respect de la loi en matière de financement de sociétés privées, fussent-elles sportives.
Valse des entraineurs: Un véritable phénomène
Après Casoni (MCA), Badou Zaki (MCO), Hamadi Dou (DRBT), Alain Michel (MOB), c'est le tour Cherif El Ouazani (CRB) et Moaz Bouakaz (USMBA) de mettre fin à leur collaboration avec leurs clubs respectifs. En Ligue 2, à l'issue de la neuvième journée, deux autres techniciens ont préféré mettre la clé sous le paillasson, Laoufi de l'USMH et Bougherara de la JSMS, portant ainsi à dix le nombre de départs des entraineurs des deux Ligues 1 et 2. C'est le résultat du bricolage et l'anarchie dans un domaine où n'importe qui fait n'importe quoi. Certains responsables de clubs n'hésitent pas à signer des contrats aux DTS qui n'ont aucun pouvoir dans la gestion technique de l'équipe. Bizarre, n'est-ce pas ? Comme quoi, quand il s'agit d'intérêt personnel, l'avenir du football algérien et des milliers de jeunes footballeurs est mis de côté. Jusqu'à quand ? La question mérite une réponse de la part des hauts responsables qui persistent à contribuer au désastre par l'octroi de subventions de l'argent des deniers publics.
En somme, on ne fera jamais du professionnalisme avec un esprit et une gestion d'amateurs. Nos SSPA sont mal gérées par rapport aux règlements régissant l'activité du professionnalisme, d'autant plus que la participation à une compétition professionnelle doit obligatoirement répondre aux recommandations de la FIFA. Chez nous, l'intégrité de la compétition n'est pas respectée dans la mesure où des clubs endettés, et carrément en faillite, sont présents au départ du championnat. En un mot, nous sommes en dépit de la logique du football et surtout des lois régissant le professionnalisme. C'est ce qu'on appelle le bricolage et là, ça ne servira à rien de vendre des illusions au public algérien, victime de sa passion du football et ses sentiments à son équipe préférée.


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