Quand est-ce que la localité de Bir El Ater, située au sud de la wilaya de Tébessa, sera-t-elle débarrassée un tant soit peu de la hantise récurrente de l'alimentation en eau potable et des risques d'inondation ? L'opération de rénovation des canalisations d'AEP a coûté jusqu'ici près de 1,5 milliard de dinars, pour la réalisation de 5 réservoirs d'une capacité de stockage de 500 m3 et 1.000 m3 chacun, en sus des 6 anciens réservoirs. Bir El Ater (100.000 habitants) puise ses besoins en eau potable des réserves souterraines, de l'eau transférée depuis la région de Dhokara et Oglet Ahmed, distante d'une quarantaine de km. Seulement et en dépit des efforts consentis par les pouvoirs publics, la cité minière continue de goûter à l'amertume d'une eau qui se fait rare, parfois achetée au prix fort. Le cauchemar du déficit en AEP taraude l'esprit de milliers de foyers aux ressources financières limitées. Autre souci pour les habitants de Bir El Ater, le problème des inondations et la protection de la ville du débordement d'Oued Kebir traversant la cité de part en part. Un cours d'eau aux crues intempestives, dont l'aménagement a coûté 600 millions de dinars. La gestion des ressources en eau, l'alimentation en eau et l'assainissement se posent dans d'autres communes de la wilaya. A Boukhadra où la distribution en eau potable se fait à partir du transfert du barrage d'Aïn Dalia, dans la wilaya de Souk Ahras, des perturbations en continu font de l'autre cité minière un point noir. A El Meridj, Cheria, ou encore certains quartiers du chef-lieu, l'eau devient une denrée précieuse, quitte à l'acquérir par citernes entières auprès de vendeurs marchands ambulants. 80% des besoins de la wilaya de Tébessa en alimentation en eau potable proviennent des réserves souterraines. Les projets d'exploitation des ressources hydriques des barrages (Oued Mellegue, Saf Saf Ouesra) font naître chez la population l'espoir qu'un jour sera mis un terme à la soif et la résolution de la problématique de l'alimentation en eau potable.