Officialisé en 1910, sous l'empire ottoman, El Mawlid Ennabaoui est jour férié dans les pays musulmans. La célébration du Mawlid met à l'honneur des poèmes (el madh), louanges à Dieu, invocations du personnage du Prophète. La fête du Mawlid s'exprime aussi par des préparations culinaires spécifiques à cette date si chère à toutes les familles. «Assidat z'gougou», mets à base de graines de pins d'Alep, farine, sucre qu'on déguste au petit-déjeuner, garni de bougies, ou encore une tamina faite de semoule, de miel et de beurre, spécialité de l'Est de l'Algérie. Depuis quelques jours déjà, la fête célébrant la naissance de Mohamed envoyé de Dieu a planté ses décors. Les revendeurs à la sauvette surgissent de nulle part. Un premier constat, la hausse des prix des produits, légumes, fruits et poulets, entre autres. Une habitude bien ancrée, la veille de chaque événement religieux ou autre, la flambée des prix donne le tournis à un consommateur dubitatif. Ce dernier se laisse souvent traîner dans la tourmente d'un marché affolé. Pendant ce temps-là, les étals de marchandises hétéroclites font leur réapparition sur les trottoirs, du henné, de l'encens, des bougies multicolores, des babioles et surtout les fameux pétards. La joie des enfants, encore que les adultes s'y mettent, de plus en plus ; la hantise des parents qui doivent dépenser. Pour faire plaisir à leurs enfants, disent-ils !! À Bab Zouatine, dans les ruelles de l'ancienne ville, les achats se multiplient, nos voisins Tunisiens débarquent pour faire leurs emplettes. Les ménagères s'activent. Le repas du Mawlid doit être au goût de toute la famille. De préférence un couscous aux légumes. Un Mawlid qui à chaque fois vient nous remémorer les beaux moments de notre enfance, d'une vie sans trop de tralala ni folies.