L'utilisation de sucre hydrogène et le non-respect des normes de l'utilisation d'édulcorants et autres additifs alimentaires sont, entre autres, les infractions soulevées par les services du commerce lors des opérations de contrôle. Certains fabricants, peu scrupuleux, trichent sur l'ajout de sucre qu'ils compensent par des édulcorants dont le pouvoir sucrant est souvent 1.000 fois plus élevé que le saccharose, une matière noble issue du sucre. La direction du Commerce a lancé des enquêtes sur l'utilisation de ces additifs, notamment dans les boissons gazeuses, les conserves, les produits cosmétiques, a indiqué M. Bakkeri, inspecteur principal de lutte contre la fraude auprès de la direction du Commerce sur les ondes de la radio locale. Des échantillons prélevés sur ces produits et des analyse sont effectuées pour déterminer le taux de ces additifs, a-t-il ajouté. La rude bataille que se font les multinationales de l'agroalimentaire pour asseoir leur domination sur un secteur à forte concurrence les incite à investir de plus en plus dans la recherche et le développement des additifs. L'argument principal des défenseurs des additifs alimentaires est celui de la «dose». Chaque additif autorisé ne serait pas dangereux tant qu'il est consommé en quantités limitées. Parmi ces édulcorants, l'aspartame et l'acésulfame. La consommation accrue de ces deux produits serait à l'origine de plusieurs cancers. L'utilisation de ces deux édulcorants est certes tolérée par la réglementation dans notre pays ou ailleurs, mais à des proportions bien définies. C'est ainsi que l'utilisation de ces deux édulcorants doit être mentionnée sur l'étiquetage, car ceux-ci sont déconseillés, voire interdits aux femmes enceintes et aux enfants en bas âge. Le premier, soit l'aspartame, est un édulcorant de synthèse avec un pouvoir sucrant d'à peu près 200 fois celui du saccharose. Quant à l'acésulfame, comme la saccharine, il est caractérisé par un arrière-goût de légère amertume, spécialement à haute concentration. Il est souvent mélangé avec de l'aspartame ou d'autres édulcorants. Ces mélanges sont connus pour donner un goût proche du sucre, où chaque édulcorant masque l'arrière-goût de l'autre et, par effet de synergie, le mélange est plus doux que la somme de ses composants. L'acésulfame est généralement utilisé dans les boissons gazeuses light ou zéro. On peut classer les additifs alimentaires dans trois catégories : les additifs inoffensifs pour la santé, les additifs avec une polémique : certains rapports de santé dans le monde considèrent que l'additif comporte un danger et d'autres non, les additifs dangereux pour la santé. Il existe 27 familles d'additifs alimentaires, les plus connues et fréquentes étant les colorants, les conservateurs, les antioxydants, les arômes artificiels, les exhausteurs de goût, les émulsifiants, les stabilisants, les acidulants... Leur nom est parfois inquiétant, ils sont souvent exclusivement synthétisés sans aucune origine naturelle, et les rapports bénéfices / risques sont de plus en plus contestés pour certains d'entre eux.