L'avocat et militant des droits de l'homme, Me Salah Dabouz, a été arrêté dimanche à Alger avant d'être transféré à Ghardaïa. Selon Me Abderrahmane, cité par TSA, Me Dabouz fait l'objet d'un «mandat d'arrêt émis par le procureur de Ghardaïa ». Selon la même source, il est accusé d'avoir «critiqué ou remis en question une décision de justice». Cette décision a immédiatement fait réagir l'Union nationale des ordres des avocats (UNOA) qui a annoncé « le boycott des activités judiciaires au niveau national », ce mardi 9 avril. L'UNOA considère que l'arrestation de Me Dabouz a un lien avec « sa défense des personnes arrêtées lors des évènements de Ghardaïa ». « C'est le droit de la défense qui est jugé aujourd'hui, ce qui constitue une grave violation des dispositions de la Constitution », ajoute le communiqué de l'UNOA, publié hier sur son site web et adressé aux bâtonniers membres de l'Union. Notons également la réaction du Front des forces socialistes (FFS) qui « condamne avec force cette arrestation arbitraire ». Le communiqué du FFS estime que cette arrestation intervient « au moment où la mobilisation populaire pacifique des Algériennes et des Algériens bat son plein pour revendiquer le départ du système et la concrétisation d'une véritable transition démocratique pour l'avènement de la deuxième République ». « Le pouvoir, fidèle à ses pratiques de répression, frappe encore par l'arrestation de Maître Salah Dabouz militant des droits de l'homme en plein cœur d'Alger », affirme le communiqué, signé par Hakim Belahcel, premier secrétaire du parti, qui « réitère l'urgence de la mise en place de mesures de détente comme préalable à la transition démocratique ». « Le FFS exige la libération immédiate de Maître Salah Dabouz et l'arrêt des harcèlements contre les militants politiques, des droits de l'homme, des syndicalistes, du mouvement citoyens et des journalistes », ajoute le communiqué du FFS.