Dans le cadre des opérations de lutte contre l'habitat précaire et l'éradication des bidonvilles qui défigurent la wilaya d'Oran, les habitants du bidonville de l'ex-résidence universitaire la CUMO feront l'objet, prochainement, d'une opération de relogement. Selon un communiqué de la cellule de communication de la wilaya, le wali d'Oran a effectué, en fin de semaine écoulée, une visite au niveau du site d'habitat précaire de l'ex-résidence universitaire la CUMO. Lors de cette visite, le wali a constaté de visu les conditions de vie des citoyens et a écouté leurs doléances. Selon le communiqué de la wilaya, le wali d'Oran a rassuré les habitants de l'approche de l'achèvement des logements qui leur sont destinés. Le chef de l'exécutif a assuré que le relogement des familles s'effectuera dès la réception des logements. Il y a quelques semaines, des familles habitant ce bidonville avaient bloqué l'axe routier reliant Es-Sénia à l'aéroport d'Oran, au niveau de la voie ferrée. Les protestataires ont exigé d'être relogés à l'instar des autres familles dans le cadre de la lutte contre l'habitat précaire. Pendant près d'une demi-heure, la circulation sur cet axe a été perturbée, avant l'intervention des services de sécurité qui ont réussi à rouvrir la route à la circulation. Selon les protestataires, des promesses leur ont été faites pour être relogés avant la fin de l'année dernière, mais jusqu'à présent, rien n'a été fait. « Une commission technique a recensé toutes les familles le mois de septembre dernier et on nous avait promis des logements avant la fin de l'année 2018, mais pour le moment, nous n'avons rien vu venir », selon notre interlocuteur. Ce dernier assure qu'après les opérations de relogement qui ont touché les grands bidonvilles d'Aïn El-Beïda et Cheklaoua, les habitants du bidonville de l'ex- résidence universitaire «la Cumo» d'Es-Sénia avaient adressé une correspondance au wali d'Oran pour lui demander d'inscrire leur site dans le programme des relogements. «La wilaya d'Oran a entamé une vaste opération de relogement qui a touché de nombreux bidonvilles; nous espérions être parmi les familles bénéficiaires. Malheureusement jusqu'à présent, nous n'avons rien vu venir. Nous craignons d'être oubliés, malgré les promesses qui nous ont été faites», assure le même interlocuteur. Il affirme encore que la situation ne cesse de se dégrader. «Chaque hiver, le nombre de malades augmente, notamment chez nos enfants à cause des conditions de vie déplorables, notamment le froid et l'insalubrité», poursuit le représentant des familles. Les habitants du site ont tenu aussi à rappeler le dernier sinistre qui a failli coûter la vie à plusieurs personnes. «Un incendie a déjà ravagé une partie des chalets et le risque est toujours omniprésent», affirme-t-il. Il y a lieu de rappeler qu'au lendemain de ce sinistre, une vingtaine de familles ont été recasées dans une base de vie de la Setram, dans des conditions qui ne diffèrent en rien du bidonville dans lequel elles vivaient. Les représentants de ces familles avaient reçu des promesses au lendemain de cet incendie pour la prise en charge de leur cas dans les plus brefs délais.