Les évènements que traverse le pays, majorés avec le sordide état des lieux, orchestré par le flagrant laisser-faire et l'indifférence manifeste des uns et des autres et ce, en étroite collaboration avec l'inculte, fidèle compagnon de l'incivisme, constituent les principales raisons de la baisse sensible du rush estival enregistré cette année par rapport à la précédente. Les prévisions relatives à un éventuel engouement de la part des aoûtiens après le long weekend, promulgué à l'occasion de la célébration de la fête du sacrifice d'Abraham, se sont finalement avérées totalement fausses. Les préparatifs de la rentrée scolaire ont ajouté leur grain de sel dans cette déroute estivale et ce, en pesant de tout leurs poids sur la balance pour l'incliner du côté opposé aux espérances. En effet, selon des témoignages concordants, les vacanciers ne se sont guère bousculés, en cette deuxième semaine du mois en cours, aux portillons des établissements hôteliers ou des lieux de villégiature ou encore de la multitude de résidences et autres habitations, proposant à la location des appartements équipés, qui ont foisonné anarchiquement ces dernières années dans la contrée d'Aïn El Turck. La pollution de la mer par le déversement des eaux usées dans les zones de baignades, l'incroyable débandade enfantée par les solariums clandestins et/ou autorisés, les hordes de pseudos gardiens de parking, l'exécrable insalubrité des plages à faire fuir une portée de putois, additionné avec le sempiternel estival des grosses perturbations d'AEP, ont grandement découragé les éventuels vacanciers après une prospection au préalable des lieux. La cruelle désuétude dans laquelle végètent les plages de cette contrée d'Aïn El Turck, notamment celles jalonnant le chef-lieu, enfantée par l'absence quasi-totale d'une opération d'assainissement, à même de permettre d'offrir un zeste d'amélioration du cadre de séjour, a forcément accouché d'une situation de déliquescence fétide, dans toute l'acceptation du terme, similairement exécrable à la précédente année. Là où le bât blesse réside dans le fait que les autorités locales auraient dû, en principe, tirer une leçon de la dernière saison estivale, qui a laissé un goût acerbe, enfanté par une panoplie de couacs, et tenter ainsi d'éradiquer un tant soit peu le large éventail de contraintes et autres désagréments, ayant lamentablement gâché le séjour d'agrément à des dizaines de familles, venues l'été dernier de toutes les régions du pays et même de l'étranger, pour déstresser et profiter des plaisirs que procure la mer. La leçon n'a pas été apprise ou tout simplement n'a pas voulu être apprise. Dans les deux cas de figure, le résultat est piteusement aberrant. « Des opérations régulières, suivies de contrôles rigoureux, auraient du être entreprises plusieurs mois avant l'entame de la saison estivale et ce, pour prétendre être fin prêt pour accueillir dans de bonnes conditions les vacanciers », a fait remarquer un habitant désappointé de la localité de St-Germain. Une remarque formulée à maintes reprises, à travers des requêtes adressées aux responsables concernés, par des riverains soucieux de l'environnement de leur lieu de résidence et qui ne semblent à priori n'avoir jamais été prises en considération et ce, en se référant aux amas d'une variété de détritus dégageant des odeurs nauséabondes et recouvrant de grandes superficies de sable sur les plages. « La dégradation des plages va crescendo. Cela s'est encore empiré depuis ma dernière visite l'été dernier », s'est insurgé un quinquagénaire, venu avec sa famille de la banlieue d'Oran pour profiter de la mer et du soleil dans la localité de Bouiseville. Il importe de noter qu'au terme d'une inspection, les inspecteurs délégués par la direction du tourisme de la wilaya d'Oran ont clairement et vainement à priori, notifié tous ces indésirables points noirs, préludant un énième échec estival.