La deuxième rencontre entre les acteurs de la société civile, des chefs de partis politiques et des personnalités politiques s'est tenue, hier, pour mettre en œuvre les recommandations de la Conférence nationale des dynamiques de la société civile du 15 juin dernier. Le coordinateur de la Confédération des syndicats algériens (CSA), Lyes Merabet, a affirmé pour sa part que ce rendez-vous tend à «rapprocher les vues pour parvenir à une solution consensuelle » permettant une sortie de la crise politique actuelle. Intervenant lors des travaux de cette rencontre de concertation, il a précisé que cette réunion est le couronnement des rencontres marathoniennes nécessaires pour le rapprochement des vues dans le but de trouver une solution consensuelle à la crise politique que connaît le pays, a-t-il ajouté. Le président du Syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP) a également tenu à souligner, à ce propos, la conviction des dynamiques de la société civile de « l'importance de la communication et de la rencontre de toutes les initiatives afin de travailler sérieusement à rapprocher les vues et à recueillir les propositions pour une sortie de crise ». Il a estimé que la société civile peut, aujourd'hui, proposer des instruments de soutien au Hirak populaire pacifique et de le représenter en vue de faire renaître l'espoir de parvenir à la solution idoine à la crise que vit notre pays. Ont pris part à cette rencontre, des représentants de plusieurs partis politiques et de la société civile ainsi que des enseignants universitaires et des personnalités politiques dont Mustapha Bouchachi, Sofiane Djilali, Karim Tabou ou encore Abdelaziz Rahabi, alors que les représentants des catégories juvéniles et estudiantines n'ont pas été invités car « non structurés », selon le coordinateur national de la CSA. Cette rencontre programmée dans un premier temps pour le 13 août dernier, devait réunir les principaux partis d'opposition, dont le FFS, le RCD, le PT et Jil Jadid ainsi que Talaie El-Houriat et l'UFSP de Noureddine Bahbouh ainsi que 20 personnalités nationales qui avaient déjà donné leur accord pour y prendre part. L'objectif étant de rassembler les propositions et leurs initiateurs autour d'un document de principes généraux où convergent tous les points consensuels de solution à la crise. Messaoud Boudiba, le représentant de la dynamique de la société civile, avait expliqué à la presse que cette démarche s'est fixé pour but de « ramener tout le monde à s'asseoir autour de la même table et autour du même espace, ce qui n'a pas été fait jusqu'à présent. Chacun y va de son vécu et de ses objectifs, avec une proposition de sortie de crise, mais nous sommes tous convaincus que quelle que soit la proposition s'il n'y a pas autour une coalition ou un front rassemblé autour d'une feuille de route ou d'une proposition, nous ne pourrons pas avancer. Que la solution soit celle de ceux qui représentent le pouvoir aujourd'hui, imposée par la force s'il le faut, nous sommes convaincus que cela ne pourra pas résoudre le problème auquel nous sommes confrontés aujourd'hui ». Et d'ajouter que « dans un premier temps nous allons commencer par une rencontre de concertation et nous proposons de travailler sur les points communs qui font consensus, et pourquoi pas mettre en place un document appelé charte d'engagement. Au cours de cette rencontre nous mettrons en place les principes généraux. Nous essayerons à travers ces rencontres, puisqu'il y en aura une deuxième et une troisième, d'arriver à une rencontre nationale d'où nous sortirons avec une feuille de route consensuelle et un plan d'action à proposer aux vis-à-vis pour sortir de cette situation de crise politique dans le pays ».