Véritable plaie, qui a imposé son emboîtement en plein cœur de la municipalité d'Aïn El Turck, le bidonville communément appelé la foire', taxé par la vox populi de «véritable coupe-gorge, enlaidit grandement le paysage et enfante un éventail de désagréments aux habitants demeurant dans ses abords immédiats. C'est le cas des locataires de la cité des 350 logements sociaux', mitoyenne à cet hideux regroupement de plus d'une centaine de masures, qui ont été érigées sur la superficie qui abritait les ex-Galeries, ayant été en partie ravagées par un incendie avant d'être cédées par la suite à un particulier. Ce dernier aurait engagé une procédure judiciaire afin de pouvoir récupérer son bien au milieu de l'année 2010, année durant laquelle l'assiette en question a été investie par des familles sinistrées. Ces dernières ont revendiqué des garanties pour leur relogement avant d'évacuer les lieux. Il importe de noter que 108 familles sont recensées dans ce bidonville où les masures ont été érigées en parpaing et de la tôle ondulée. Au début de l'année 2009, seulement une dizaine de baraques, illicitement construites, ont été répertoriées sur ce domaine privé. Au fil du temps, le bidonville a grossi et des dizaines d'autres masures sont venues s'ajouter. Les locataires de la cité des 350 logements sociaux' ont, à maintes reprises, et vainement, dénoncé les agissements frauduleux de certains indus occupants de ce bidonville, qu'ils accusent d'être à l'origine de la dégradation du cadre de vie et de l'environnement de leur lieu de résidence. Les représentants des locataires de ladite cité ont adressé, à plusieurs reprises, des requêtes aux responsables concernés pour attirer leur attention sur ce malheureux état de fait. Des mises en demeure ont été adressées par ces mêmes responsables au propriétaire de ces lieux, seul habilité dans ce cas à décider de l'évacuation de son bien. Une opération a été opérée, pour déloger les indus occupants, par voie de justice, en 2010 mais d'autres familles sinistrées ont réoccupé entre temps les lieux. Notons dans cette optique que, le phénomène de la bidonvilisation a pris des proportions démesurées, ces dernières années dans la contrée d'Aïn El Turck et s'étend insidieusement, au vu et au su de tout un chacun, sur les plages de cette daïra, jusqu'à obstruer la façade maritime. Selon des sources concordantes, de véritables réseaux s'y sont constitués depuis et ce, pour imposer leur diktat en vantant la complaisance pour fourguer des baraques dans des bidonvilles et/ou des lopins d'espace destinés à la construction d'une masure, une activité illicite, assez fructueuse, semble-t-il. Nos interlocuteurs ont fait remarquer à ce propos au Quotidien d'Oran' que « des personnes au louche acabit, suspectées de s'adonner à ce genre de trafic, occupent des baraques à l'intérieur des bidonvilles. Les forces de sécurité ont d'ailleurs, à plusieurs reprises, opéré des interventions dans ces lieux pour procéder à des arrestations, plus particulièrement pour commercialisation de drogue » avant de renchérir « Nous ne sommes pas contre les quelques familles sinistrées, victimes d'un malheureux concours de circonstances, qui ont atterri faute de mieux dans ces bidonvilles, mais contre le climat malsain engendré par des délinquants qui y ont également élu domicile. Nous assistons souvent à des rixes avec armes blanches entre ces indus occupants de ce regroupement de baraques ». Des remarques similaires ont été également formulées par des riverains de la localité de Claire Fontaine, sur le territoire de la commune d'Aïn El Turck, au sujet d'un autre bidonville, encore plus ancien et beaucoup plus important que celui appelé la foire', qui s'étend sur une zone surplombant la plage baptisée du même nom. « Nous avons goûté à des vertes et des pas mûres avec ces indus occupants de masures » ont confié des riverains dont les maisons sont situées à proximité. L'autre transgression liée à la bidonvilisation des plages de cette contrée a, aussi, pris une ampleur incontrôlable, au vu du constat établi sur le terrain et, comble de l'ironie, ne semble à priori plus émouvoir quiconque. Ce déplorable état de fait a allègrement contribué, au fil des jours, à la disparition quasi-totale de grandes superficies de sable. Ce déplorable constat, qui suscite l'ire et la consternation des riverains, s'est imposé au fil des jours dans les paysages de cette côte à la faveur d'une insolente indifférence des uns et des autres, additionnée à l'incivisme, parent proche de l'insouciance. Notons encore dans cette optique que, les éléments des brigades de la police de la protection de l'Urbanisme et de l'environnement, PUPE, au même titre que ceux de la gendarmerie nationale, ont opéré chacun dans sa compétence territoriale et à maintes reprises, ces dernières années, des interventions sur pratiquement toutes les plages et ce, pour annihiler des tentatives de constructions ou autres extensions illicites en interpellant les auteurs.