Pour éviter toute tentative de fraude au concours de doctorat et aussi les protestations des étudiants déjà vécues l'année dernière, l'université d'Oran 2 a opté pour l'unification des procédures d'organisation et la préparation de chaque étape de ce concours séparément en partant de l'élaboration des questions de cette épreuve à la surveillance, la correction et la codification. Une nouvelle mesure règlementaire appliquée par Oran 1 en premier et qu'Oran 2 a voulu aussi expérimenter pour éviter les problèmes pouvant contrarier le bon déroulement de ce concours, a expliqué le recteur de l'université Oran 2, Abdelkader Abdellilah, lors d'une conférence de presse tenue mercredi. Pour cette année, 69 postes de doctorat ont été ouverts seulement au niveau des trois facultés sur les 135 disponibles précédemment. Cette régression est justifiée par le manque d'encadrement adéquat et d'infrastructures universitaires pour assurer un enseignement de qualité. Concernant les inscriptions au master, le même responsable a indiqué que la nouveauté cette année a été de bloquer les inscriptions via la plateforme numérique pour les nouveaux diplômés qui doivent présenter un dossier papier au niveau de l'administration. La plateforme n'est accessible d'ici fin septembre qu'aux universitaires ayant d'anciens diplômés ou des licences classiques. Une nouvelle procédure qui semble bien marcher pour le moment et qui a mis fin à l'anarchie qui a régné l'année dernière avec un mouvement de protestation généralisé à cause des erreurs commises pour la validation des dossiers. Une anarchie qui a eu ses conséquences du fait que tous les inscrits ont été acceptés sans exception. Résultat, nous a confié le recteur, l'université a enregistré 80% de déperdition. La majorité des étudiants ont abandonné ce projet au cours de l'année étant donné que le but recherché était l'obtention d'attestation d'inscription pour régler la situation envers le service national ou prétendre à un emploi. Sur ce point, Mme H.Belkhir, vice-recteur des relations extérieures, a attiré l'attention sur la réglementation de la fonction publique qui exige pour le recrutement un bac+4 ou bac+5 et de ce fait les étudiants sont contraints de s'inscrire au master pour avoir cette motion de bac+4. Les inscriptions au master sont devenues pour la majorité un pont pour l'obtention de ce document qui leur ouvre les portes d'une carrière professionnelle. «L'enjeu est là», dira-t-elle, «ou on reconnaît cette licence avec ses années, ou on donne à ces diplômés la possibilité d'accéder à la vie professionnelle». Pour sa part, Mme Mehdia Mekkakia, vice-recteur de la graduation, a enchaîné sur les nouveaux masters professionnalisants en cours d'habilitation par le ministère de l'Enseignement supérieur dont le master en gestion des déchets et de la pollution, le master en engineering durable de l'environnement et le master en gestion des ressources humaines au niveau de la faculté de droit et des sciences politiques. Pour Mme Mekkakia, « il y a une saturation des masters académiques, c'est la raison pour laquelle l'offre des formations soit professionnalisante. Jusqu'à présent, 5% des masters seulement sont professionnalisants ». Universités-entreprises, des ponts de coopération L'université d'Oran 2 veut également créer ce pont facilitant la coopération entre l'entreprise et l'université et c'est dans ce cadre qu'un projet est en cours de préparation avec une filiale de Sonatrach, a expliqué Mme Belkhir avec l'ex-CPE pour assurer une formation diplômante. Cette expérience a déjà été menée, il y a deux ans, avec l'entreprise Hyproc pour une formation non diplômante. «C'est un plus pour l'université et l'entreprise», dira le même vice-recteur, «il s'agit d'un montage de projet du fait que l'entreprise a sa vision en matière d'enseignement et l'université a aussi une vision à défendre dans les modules d'enseignement et aussi concernant la création de postes d'emploi». Evoquant la coopération avec la maison d'entrepreneuriat, le vice-recteur des relations extérieures a indiqué que le conseil scientifique de l'université Oran 2 a adopté l'année dernière un projet émis par la maison de l'entreprenariat pour la création d'incubateurs à l'université. Un projet qui sera mis en œuvre cette année. Il est prévu également un 2ème projet pour la création des start-up par les étudiants diplômés. Dans le cadre de la coopération avec les universités des pays étrangères, Oran 2 a signé 10 conventions avec des universités françaises, 9 conventions avec des universités espagnoles, une convention avec l'université allemande, 2 conventions avec deux universités autrichiennes, une avec l'université ukrainienne, une avec les Etats-Unis, une avec la Tunisie, une avec le Maroc, une convention avec le Sahara Occidental et une convention avec la Roumanie. C'est l'ensemble des conventions en une période de 5 ans, en plus d'autres projets de conventions prévus. D'autres formes de conventions nouvelles que l'université d'Oran 2 a commencé à fructifier l'année dernière, ce sont les programmes d'Erasmus. Des programmes qui permettent une mobilité pour les enseignants, les étudiants et aussi pour le personnel ATS. Des conventions ont été signées dans ce cadre avec l'université d'Alicante au département d'espagnol, avec l'université de Lille avec le département de sociologie et avec l'université de Budapest. Concernant les projets dont a bénéficié l'université d'Oran 2 cette année, le recteur a annoncé un budget conséquent attribué à l'université pour la réalisation de nouveaux projets dont le centre d'enseignement des langues, centre d'impression et d'audiovisuel,10 laboratoires de phonétique et une cellule d'écoute pour les étudiants en plus de la réception officielle de la faculté des langues et de la bibliothèque universitaire.