La famille du moudjahid Lakhdar Bouregâa, âgé de plus de 86 ans, a adressé un «appel urgent» aux «autorités judiciaires, en premier lieu, ainsi qu'à toutes les institutions de l'Etat algérien, et à toutes les personnalités nationales» demandant «sa libération», compte-tenu «de l'état d'humiliation et d'exploitation» dont il est l'objet et en raison de «son âge avancé et de son état de santé qui se détériore tous les jours». Le document rappelle les «positions que l'homme n'a jamais cachées, les dures conditions vécues durant sa jeunesse et pendant la révolution de la Libération nationale, ainsi que la longue période d'incarcération qu'il a endurée après l'indépendance». «Toutes ces conditions ont empreint chez lui un sentiment particulier d'injustice et de manquement à son égard», et une impression de «dédain pour les valeurs pour lesquelles ses prédécesseurs et ses frères ont combattu», ce qui explique, ajoute le communiqué de la famille du moudjahid Lakhdar Bouregâa, que «ses réactions sont parfois empreintes des effets de ces conditions et sentiments». Pour toutes ces raisons, la famille de Bouregâa en «appelle» à «toutes les parties et les personnalités» à «comprendre ces conditions et à mettre fin à la négligence» dont fait l'objet le moudjahid Si Lakhdar, et «d'intervenir en faveur de sa libération». Le communiqué «remercie» également «tous ceux qui ont exprimé leur soutien et sympathie dans ces moments difficiles». Daté du 22 octobre 2019, le communiqué précise, pour «éviter toutes interprétations» que «l'appel a été signé par l'ensemble des membres de la famille de Lakhdar Bouregâa» à savoir: «son épouse, ses sept enfants et son neveu».