Dirigées depuis l'extérieur comme de l'intérieur, c'est des attaques en règle auxquelles fait face le nouveau pouvoir, à peine six mois après le changement intervenu au plus haut sommet de l'Etat. Personne de sensé ne pourrait valablement réfuter l'idée qui voudrait que pour que le pays ait une chance de retrouver sa force perdue, il ne faudrait surtout pas persister à cacher la vérité aux Algériens. Il est légitime de s'interroger sur le «timing» de ces «offensives tous azimuts» que subit, avec une grande froideur d'esprit jusque-là, l'Algérie et ses dirigeants. Cruellement désillusionné pour avoir été pendant longtemps gavé de «bobards» amers, l'Algérien doit aujourd'hui apprendre à influer sur son destin et avoir le courage de faire face à l'austère nudité de la vérité. L'un des indices, peu ou prou encourageants qui, prudemment, nous autorisent à penser que quelque chose est en train de changer dans le pays et que nombre de voix se sont faites entendre, ces derniers temps, pour dire que la démarche des nouveaux hommes en charge de la gestion du pays, aussi sujette à caution qu'elle pourrait l'être, a au moins le mérite de rassurer sur un point: le discours langue de bois et «orienté» vers des buts peu avouables est en net recul, à l'exemple du discours de vérité développé par le président Tebboune, et sa large ouverture d'esprit en direction de toutes les franges de la société. Et cela n'est pas rien quand on connaît les graves dommages occasionnés au pays par les fausses rassurances données aux Algériens au moment où la patrie à Ahmed Zabana se rapprochait dangereusement du précipice. Aujourd'hui, les choses sont condamnées à changer. Sous les coups de boutoir d'une vie outrageusement «délavée», le citoyen n'a plus besoin d'écouter de fastidieux «et creux discours, pour savoir si le pays va bien ou se porte très mal». L'exemple qui nous montre le mieux que les temps ont changé est sans conteste la mauvaise passe économique que traverse le pays, aggravée par la crise sanitaire majeure que vit le pays et le reste du monde. Mais face à la grandeur de challenge, rien ne dit que des résistances ne vont pas continuer à se dresser sur le chemin du personnel politique en charge de la gestion du pays, qui fait montre, il faut bien le dire, d'une grande détermination à faire «avancer les choses». Et si résistance il y a (et il y en aura sans doute), les Algériens doivent-ils se convaincre que le sauvetage du pays doit nécessairement passer par leur propre faillite ? Aussi vrai que beaucoup de chemin reste à faire pour s'arrimer au train du développement, le vrai, il est à craindre que les dessous de la corbeille vont bientôt commencer à apparaître !