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Football national: Où sont passés les clubs formateurs ?
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 07 - 07 - 2020

De véritables écoles sont en train de disparaître du concert du football national. L'OM Ruisseau, le RC Kouba, le NAHD, le WAT, l'USMH, l'ASMO, l'ASO Chlef, la DNC Alger et à un degré moindre l'USMO, le RCGO, Hamra Annaba, de grands pourvoyeurs de jeunes talents, ont tous perdu leur statut de clubs formateurs.
Résultat ? Avec un investissement de milliers de milliards de centimes, l'équipe nationale continue d'exister grâce à la loi Bahamas et les sélections nationales éliminées dès les premiers tours. Plus grave encore, nos clubs n'arrivent plus à produire de footballeurs qui répondent aux critères exigés. Presque toutes les équipes jouissant d'une flatteuse réputation dans ce domaine de formation sont tombées dans l'anonymat, provoquant de lourdes conséquences au sport-roi algérien. Autopsie d'une situation paradoxale qui risque de « tuer » le football algérien et des générations de jeunes footballeurs avec. La raison ? L'arrivée de cette nouvelle race de dirigeants qui ont prôné l'intérêt personnel au détriment du développement du football national. Cela a fini par changer les mentalités, malheureusement dans le mauvais sens, d'où ce conflit de générations dont est victime la jeunesse algérienne. Au lieu de servir, on continue de se servir en empruntant des voies menant aux autorités locales, devenues, paix sociale oblige, partie prenante dans la gestion de nos clubs. Où sont passés les clubs qui se sont illustrés jadis dans la compétition des jeunes ? On peut citer l'ASMO, l'ASO Chlef, deux fois finalistes chez les U15 et vainqueur 2013), U 17 (2014 et 2015), plusieurs fois finalistes chez les U 21 et les autres catégories, sans pour autant oublier de mettre en relief les performances des équipes de jeunes catégories de l'ESS, l'USMA, la JSMB, l'USMB, l'USMH et la JSS, et toutes celles qui ont toutes atteint le seuil des finales. Les statistiques ont prouvé que l'Algérie est un pays de football et plein de talents avec plus de 70% de population de moins de 25 ans. Avec la déperdition de ces jeunes générations, le football algérien a besoin de vrais militants et d'une révolution à tous les niveaux avec un changement radical des textes. Le plus grave, c'est que les clubs formateurs sont dépouillés par les clubs plus riches sans aucune contre partie d'indemnité de formation. Des séminaires à la pelle sur le renouveau du sport algérien, des campagnes de sensibilisation quant aux bienfaits de la politique de formation, des recommandations, tout cela s'est avéré insuffisant. C'est du moins la réalité du terrain. On n'a pas encore le réflexe de joindre l'acte à la parole pour au moins distinguer les clubs de performance des clubs formateurs. Ce dont a besoin ce secteur, c'est d'une réelle prise en charge laquelle devra passer par une démarche durable. Les intérêts suprêmes ne sont pas mis au-dessus de toutes autres considérations. En somme, il est grand temps de revoir certains aspects. Aussi, le football algérien a besoin de vrais militants, comme les anciens dirigeants qui ont œuvré pour le développement du sport-roi national, à l'image des Abdelkader Drif (MCA), Hassani Mustapha (USMBA), Benkaci (JSK), Lahouari Chaïla, Mohamed Benbrahim, Kacem Elimam (MCO), Kacem Hamida (ASMO), Kheirat (ESM) et tant d'autres...
OM Ruisseau : un grand vivier en voie de disparition
L'Olympique Moustakbel Ruisseau El Annasser, un club d'un des célèbres quartiers d'Alger, est considéré comme l'une des premières grandes écoles de football, surtout après l'indépendance de l'Algérie et fut un véritable pourvoyeur de talents du grand Chabab de Belcourt à l'époque et une réserve pour toutes les équipes de l'Algérois. Dirigé par l'un des meilleurs entraîneurs de l'histoire du foot algérien, le regretté Smaïl Khabatou, l'OM Ruisseau est tombé dans l'anonymat le plus total, comme d'ailleurs plusieurs clubs formateurs. La prestigieuse école de Ruisseau a formé des joueurs de l'ancienne génération tels que Lalmas (CRB) et Berroudji (USMA) pour ne citer que ceux-là, sans oublier l'international Laifaoui, retenu par Rabah Saâdane pour le Mondial 2010 en Afrique du Sud. Aujourd'hui, le club de Ruisseau se trouve dans l'anonymat...
USM Harrach : une histoire victime de clans
L'USM Harrach (ex-USM Maison Carrée) a donné de grands footballeurs à l'image des Selmi, Tahar, Hamoui, Kabri, Chenafi, Benahmed dit Abdelkader, Lahcen, Khaled Lounici, Abdelkader Meziani, Mohamed Rahem. Après avoir gagné son premier titre national en 1974 en coupe d'Algérie contre le WAT dans une finale historique étant donné qu'elle a été remportée pour la première fois par un club de deuxième division. Ce club a réalisé de grandes performances, comme en 1984 où il fut sacré à deux reprises vice-champion d'Algérie derrière le GC Mascara et en 1992 derrière le champion MCO. En 1987, l'USMH a remporté sa deuxième coupe d'Algérie devant la JS Bordj Menaïel. Sur le plan international, la formation harrachie s'est illustrée en coupe arabe des clubs champions en Irak où elle s'est accaparée de la deuxième place en 1985. En coupe continentale, l'USMH a atteint le seuil des quarts de finale de la coupe de la CAF en 1993. Des années fastes de l'USMH, avec des entraîneurs de la trempe des Mustapha Heddane, Abdelkader Bahmane, Mokhtar Bealbed et Boualem Charef qui ont marqué leur passage chez les « Jaune et Noir ».
RC Kouba : une grande école dans l'indifférence
Pour sa part, le Raed Chabab Kouba est considéré parmi les meilleures écoles de football en Algérie après avoir tant donné au football national. La liste d'excellents joueurs ayant émergé au RCK est très longue à établir, mais l'on peut citer Boualem Amirouche, considéré par de nombreux observateurs comme l'un des meilleurs joueurs algériens de tous les temps, Les frères Aït Chegou, Salah Assad, Mehdi Cerbah, Mohamed Chaïb, Mohamed Kaci-Saïd, tous internationaux sans oublier Teldja, Safsafi, Kaoua. Le RCK, c'est aussi le club du légendaire Mustapha Zitouni, Ahmed Arab et des autres grands éducateurs qui se sont relayés au Raed, à l'image de l'entraîneur Abdelkader Zerrar, qui a donné le seul titre de champion d'Algérie au RCK en 1981. En compétitions des jeunes catégories, le Raed fut l'un parmi les premiers clubs à avoir gagné une coupe d'Algérie juniors en 1968 et finaliste à plusieurs reprises, et de quatre coupes d'Algérie en 1975, 1976, 1986 et 1995. Ces résultats ont confirmé que le RC Kouba est un club formateur, mais il a perdu de sa vocation par la faute de certains inconscients qui ont souillé l'histoire du club.
NAHD : un monument en ruine
Le NAHD est également connu pour sa politique de formation prônée par des entraîneurs de renom à l'image des René Vernier, Reynolds, Ammar Boudissa, Jean Snella et Abdelkader Bahmane. Cette politique fut à l'origine de l'éclosion d'une génération de footballeurs d'exception qui a constitué l'ossature de l'équipe algérienne au Mondial espagnol en 1982 avec la présence de Merzkane, Madjer, Guendouz, Fergani, tous des titulaires indiscutables. Il y a eu aussi les Saïd Ouchène, Ighil Meziane, Guenoun.
D'autres éléments de marque ont été formés au Nasria comme les Bouyahi - Khedis - Akkak - Zarabi et la toute dernière génération des Dziri - Halliche - Lazazi et tant d'autres. En plus du titre de champion d'Algérie (1967) et une coupe d'Algérie en 1979, l'équipe fanion du NAHD a réalisé de grandes performances après avoir été sacrée vice-championne d'Algérie et atteint le seuil de la finale à plusieurs reprises. Mais, le Nasria est également un club à vocation de formation des jeunes après avoir remporté de nombreux trophées de coupe d'Algérie des jeunes, quatre chez les juniors vainqueurs : 1970, 1976, 1977 et 1996 et finalistes (1986 et 1999), deux coupes des cadets ( 1977 et 1997) et un trophée des U 14 la saison écoulée, un bilan qui n'est pas en conformité avec son statut et l'éclosion des jeunes talents.
ASM Oran : une école abandonnée pour des intérêts personnels
La philosophie et la vocation de l'ASMO ont été de tout temps la formation et la prospection. Une politique conçue par son initiateur, le regretté Habib Youcef qui a été derrière la découverte de nombreux talents. C'est grâce à lui que l'ASMO détient ce statut de club formateur auquel ont contribué les dirigeants de l'époque dont Abdelkader Bendadache, plus connu sous le surnom de Dadi.
Surnommée «El Madrassa», l'ASMO a enfanté de nombreux joueurs qui ont fait les beaux jours des autres équipes. « Si le MCO n'a pas gagné de titres, c'est parce qu'on n'a pas fait comme à l'accoutumée notre marché à l'ASMO », avait affirmé le regretté Kacem Elimam. C'est dire que la formation asémiste était un véritable pourvoyeur de grands talents, mais cela ne l'a pas pourtant empêché d'avoir toujours été victime d'une mauvaise gestion qui en a fait un « club ascenseur » et qui se dirige, elle aussi, vers l'oubli. Les Mohamed Belkheira, Benhalima - Belkhatouat - Boukar - Guemri Redouane - Mebarki et bien d'autres joueurs ont éclos au sein de ce club. Aujourd'hui, l'ASMO est devenue quelconque en matière de formation des jeunes, comme le prouvent les résultats actuels. Pourtant, l'ASMO a gagné de nombreux trophées durant les dernières années chez les jeunes catégories, au moment où cette saison le club n'a pas réussi à placer aucune catégorie dans le dernier carré de l'épreuve populaire.
WA Tlemcen : des talents et des déboires
Le WAT est, lui également, reconnu pour être un club formateur. C'et avec ses propres enfants et des entraîneurs tlemcéniens que le Widad a remporté deux coupes d'Algérie (1998 et 2002), atteint à trois reprises la finale (1974-2000 et 2008), vainqueur de la coupe arabe des clubs champions (1998). Avec les Kherris - Brahimi (meilleur buteur de la division Une en 1995) - Mezaïr - Hebri - Boudjakdji - Bachiri - Kherbouche - Benmoussa - Loukili - Bettadj - Bouali -Amrani - Ali Dahleb - Farès Laouni, tous sont issus de l'école tlemcénienne. Aujourd'hui, avec le changement de mentalités, comme c'est le cas d'ailleurs dans tous les clubs, il est très difficile au WAT de perpétuer la tradition et retrouver sa philosophie de club formateur. Tlemcen, qu'on le veuille ou non, reste une terre où l'on respire le football, dans la mesure où elle a enfanté de grands techniciens, Benyellès, Bouali Fouad, Amrani et Slimani, où le potentiel technique dans cette région est reconnu par tous les spécialistes.
Dans ce même contexte, il est utile de rappeler l'importance dans l'éclosion des grands joueurs formés par le RCGO (ex-RCO), l'USMO, l'ASB Maghnia, le CRT, Hamra Annaba, le HB Chelghoum Laïd, le Wifafk de Collo et la liste est longue.


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